LES COUPS D'OEIL DU JOUR             

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L'année Exmed 2007nnnnnn

Voici les coups d'oeil du jour 2007 déjà parus sur le site Exmed .

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2 janvier 2007
Soigner notre médecine LEM 479
Impossible de commencer notre année exmédienne dans la mièvrerie et la guimauve des voeux pieux dont nous sommes abreuvés de toute part. C’est de la survie de notre médecine générale en France, rien de moins, qu’il est question sans détour dans cette première lettre hebdomadaire. La gratitude de l’auteur va à tous les acteurs de nos échanges sur la liste de discussion Exmed-1 qui, au fil du temps, devient de plus en plus un laboratoire d’idées indépendant de tous les pouvoirs qui sont trop souvent les seuls à faire connaître au public leur vision des choses de la santé. Les messages, réactions et interrogations de nos colistiers se révèlent de précieux stimulants pour un approfondissement de nos réflexions et expressions. Voilà qui, espérons-le, ne devrait pas manquer d’intérêt pour les internautes curieux de ce qui n’est pas de la langue de bois. Bonne lecture, et n’hésitez pas à écrire à l’auteur : promis, il vous répondra.
Dr F-M Michaut, logo d’ Exmed

3 janvier 2007
Exmédiquement dit 2006
Comme chaque année depuis 2002, la rédaction du site est ravie de mettre à la disposition de la communauté des Internautes tous les coups d’oeil qui ont été publiés chaque jour sur Exmed. Quels sont donc les sujets qui ont inspiré nos rédacteurs ? Comment ont-ils traité leur intervention sur la Toile ? Voilà qui peut vous intéresser.
Si vous voulez faire un peu mieux connaissance avec ceux qui s’adressent à vous ici, voici leur présentation. Et pour consulter les coups d’oeil de 2006, bonne lecture, ou relecture, si vous êtes un de nos nombreux fidèles.
Dr F-M Michaut, cliché Soize

4 janvier 2007
Horizon 2015
Dans le Monde du 3 janvier s’exprime Sophie Boissard, directrice du centre d’analyse stratégique. Que deviendrons nos métiers en 2015 ? Bonne nouvelle, le marché du travail va s’élargir encore avec 1,5 million d’emplois nouveaux et une diminution du chômage en France à 7,5%. Nos métiers de la santé, comme tous ceux dits de service, devraient, avec le vieillissement de la population, avoir le vent en poupe. Hélas, quand l’analyse cherche à devenir plus profonde de graves manques surgissent. Ecoutons notre spécialiste : « Le problème est que nous n'avons pas de vision globale des filières de formation, initiale ou continue. Les données sont très dispersées entre les différents acteurs : éducation nationale, région, organismes consulaires ou branches professionnelles. Nous manquons donc d'outils de pilotage permettant de détecter les manques et d'y remédier, même si certains secteurs, confrontés à des pénuries de main-d'oeuvre, comme le BTP, la métallurgie ou l'hôtellerie-restauration, ont su s'organiser.
Nous avons également du mal à accompagner les besoins des métiers innovants qui nécessitent de concevoir des filières ad hoc, comme l'industrie graphique, en évolution permanente. » Pauvre médecine générale qui nous préoccupe tant ici, tu as toutes les chances de continuer à passer à la trappe de l’ignorance et de la négligence générale de nos planificateurs stratégiques.
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

5 au 7 janvier
Le dessin de Cécile Bour
Elles ne font que parler chiffons

8 janvier 2007
Manipulation pharmacologique LEM 480
Sous nos yeux se mettent en place de bien étranges pratiques dans lesquels les humains que nous sommes risquent fort de se faire manipuler bien contre leur gré. Voilà qui nous rappelle dramatiquement la manière dont la psychiatrie officielle soviétique sut naguère utiliser systématiquement les neuroleptiques pour tenter ( en vain d’ailleurs ) de museler les fameux dissidents.
Nicole Bétrencourt, avec une lettre très documentée, nous en dit plus : L’emprise chimique est là.
A méditer en ces temps de consommations compulsives tous azimuts.
Dr F-M Michaut, logo d’Exmed

9 janvier 2007
Cancers des champs
Depuis le temps qu’on avait l’impression de les voir mourir un peu trop vite, et malgré le bon air légendaire de la campagne, nos patients agriculteurs ! Dans l’Express n° 2896, on apprend que la justice vient de reconnaître que certains produits utilisés dans la culture sont cancérigènes. Les études internationales soulignent depuis longtemps la fréquence anormale chez les paysans de cas de leucémies, de lymphomes, de tumeurs cérébrales et de cancers de la prostate. Mais, si la communauté scientifique est unanime pour ce groupe professionnel, la difficulté de faire reconnaître l’origine d’un cancer individuel reste considérable. Établir un lien de cause à effet entre l’exposition au risque et la maladie est un casse-tête chinois pour des personnes isolées. Au fait, que deviennent donc toutes les substances dangereuses répandues sur les plantes ? Ne se retrouvent-elles pas toutes dans notre organisme ? Que fait-on pour limiter leur emploi, et ne pas lancer de “nouveautés’ sans études toxicologiques préalables sérieuses ? Quelles garanties avons-nous de leur innocuité quand nous les absorbons, le plus souvent sans le savoir, puisqu’elles ne sont pas dites “interdites”, pendant des dizaines années ? Combien d’affaires dramatiques comme celle de l’amiante ou du plomb faudra-t-il pour cela ? Qu’en sera-t-il des conséquences des organismes génétiquement modifiés qui envahissent en douce nos assiettes ? Qui survivra, verra.
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

10 janvier 2007
Fâcheuse publicité
Un malade est retrouvé mystérieusement mort dans un service de chirurgie d’un paisible hôpital de province. L’autopsie montre une embolie cérébrale gazeuse massive. Et nos chers journalistes, tant de la presse écrite que télévisée, de monter au créneau, en citant sans se soucier des impacts humains inévitables des lieux, des gens et des hypothèses expliquant ce drame. Est-il vraiment indispensable, images de manipulation de tuyaux à l’appui, de montrer que n’importe qui peut très facilement faire passer de vie à trépas une autre personne ? “ Primum non nocere”, le célèbre d’abord ne pas nuire de nos anciens médecins est-ce désormais un adage éthique dépassé par la recherche de sensationnel à tout prix pour vendre de l’information ? Et si demain, par malheur, comme des voitures prennent feu la nuit dans des cités, des tuyaux se trouvaient régulièrement branchés de cette façon dans nos hôpitaux, à qui en reviendrait - à votre avis à vous - une part de la responsabilité morale ?
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

11 janvier 2007
Derniers poèmes de Juliette Goldberg
Nous tenons beaucoup, pour nous exprimer sur tout ce qui touche de près ou de loin à notre santé, à donner sur ce site la place aux poètes. Vous connaissez déjà probablement Juliette Goldberg, notre amie d’Israël. Partager un moment d’émotion et de vie vraie n’est certes pas considéré comme un acte thérapeutique, et ne donne lieu à aucun remboursement par l’assurance maladie. Et pourtant !
Faites-donc l’expérience avec “ Lever de soleil”, “ Explosion” et “ Un jour ... Prince Charmant”. Bonne et profitable lecture à tous.
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

12 au 14 janvier 2007
Le dessin de Cécile Bour :
Question de ... Santé

15 janvier 2007
Si l’on savait savoir LEM 481
Notre rédacteur Gabriel Nahmani n’y va pas avec le dos de la cuiller. Avec Savoir, savoir faire, savoir-être, sa LEM 481, il nous invite à remettre à l’heure un certain nombre de pendules qui semblent avoir pris un grand retard. La santé de chacun de nous n’est pas sans relation étroite avec la façon dont nous nous comportons entre nous : il n’est jamais inutile de nous en souvenir. Bonne lecture.
Dr F-M Michaut, logo d’Exmed

16 janvier 2007
Fièvre épistolaire
Des milliers de lettres seraient parvenues à notre ministre de l’enseignement et de la recherche, François Goulard, pour qu’il débloque enfin les fonds nécessaires à la mise en oeuvre d’une vraie filière universitaire de médecine générale. (Egora.fr, le 9/01/2007)
Certes la source de cette information n’est autre que le SNEGM (syndicat national des enseignants en médecine générale) mais elle n’en reste pas moins fort intéressante. En ces temps pré électoraux la soif de pouvoir fera-t-elle enfin entendre raison à nos politiques ?
Coût des opérations : 10 millions d’euros qui au regard des 4 milliards annuels prévus pour la recherche semblent bien maigres. Mais comme dit l’adage : à cheval donné, on ne regarde pas les dents. Quoique ! Filière d’enseignement universitaire certes mais avec quel type de formation ? Toujours plus de technique et de pharmacologie ou un véritable partage d’expérience, des formations à l’écoute, à l’éthique ? Bref des généralistes super spécialistes ou des généralistes compétents et humains. L’avenir post électoral nous le dira.
Dr F.Dencuff, cliché Exmed

17 janvier 2007
Avis aux règlementeurs
Oyez, oyez, bonnes âmes qui nous inondez de vos formules miracles pour diminuer la dangerosité de notre monde peuplé d’humains. Les vieux ou les malades, dit-on, sont plus dangereux que les autres au volant. Alors, vite, au secours les médecins, trillez le bon grain de l’ivraie JIM. On va vite faire une loi pour ça, selon la fâcheuse habitude qui a été prise par nos élus devant tous les problèmes de société.
Un gros bémol cependant. Selon le JIM du 12 janvier, des chercheurs canadiens ont tenté d’évaluer à partir d’études britanniques de 1984 à 2005 sur des patients atteints d’Alzeimer l’aptitude à conduire sur des simulateurs. Ont également été utilisés les tests cognitifs pratiqués au cabinet ( Mini Mental State Evaluation et test de l’horloge ) pour déterminer la capacité de conduire. Leur conclusion est formelle : on est actuellement médicalement incapable de dire qui , au niveau cognitif, est apte ou non à la conduite automobile. Le règne du pifomètre en matière médicale n’est pas mort, messieurs les juristes. Épargnez-nous les missions impossibles, et cessez de faire croire à la population qu’il vous est possible de tout maîtriser.
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

18 janvier 2007
Les mots des maux
Avant-hier, toutes les radios de France en ont vibrillonné de concert. Il nous a été dit et redit que nous avons en ce moment une épidémie de coqueluche. Ce serait les vieux ( encore eux) qui transmettraient par leurs tousseries le fameux bacille de Bordet Gengou. Tous les vieux médecins savent parfaitement que, depuis toujours, la coqueluche est une affection très fréquente, facilement reconnaissable dès la salle d’attente par sa toux bien particulière. Dire pour autant qu’il y a une épidémie, c’est à dire un développement rapide de nombreux nouveaux cas, est un abus de langage. Qui n’a que deux résultats : entretenir un état chronique de peur dans la population, et en profiter pour faire de la publicité pour une revaccination anticoquelucheuse injustifiée tant l’affection demeure bénigne après la première enfance.
Faites attention que la pinte de bong sang que devrait normalement entraîner ce genre de propos médiatique ne se termine dans une quinte de toux s’achevant par un splendide champ du coq.
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

19 au 21 janvier 2007
Le dessin de Cécile Bour :
Nos chers anesthésistes ...

22 janvier 2007
Faille hospitalière LEM 482
Comment se fait-il donc que les soins donnés aux malades en milieu hospitalier, malgré les moyens matériels gigantesques mis en œuvre, laissent si souvent un goût d’insatisfaction aux patients ou à leurs proches ? Tant que cette question ne recevra pas un éclairage approfondi et indépendant des pouvoirs en place, toutes les réformes envisagées ne peuvent être que des coups d’épée dans l’eau.
La LEM 482 “ Améliorer les soins à l’hôpital” vous propose une piste de discussion.
Dr F-M Michaut, logo d’Exmed

23 janvier 2007
Santé de la recherche tricolore
Depuis des années nos chercheurs se plaignent régulièrement dans les médias du manque de financement de la recherche publique. Une étude publiée vendredi dernier par Eurostat ( Monde du 16 janvier) montre que la part de PIB consacrée à la recherche et au développement par l’état en 2005 est une des plus hautes de l’Europe des 25. Hélas, la conclusion du très officiel rapport réalisé par l’inspection générale des finances, l’inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche est sévère. Cela en comparaison de la situation aux États-Unis, , en Allemagne, au Royaume Uni, au Japon et même en Belgique et en Suisse. Pour résumer le propos, les résultats obtenus par nos chercheurs se révèlent particulièrement médiocres. Il semble que ce soit l’organisation même de la recherche, et en particulier les modalités d’attribution des contrats qui seraient en cause. Encore une maladie systémique de notre francité, ne croyez-vous pas ? Quel soulagement ce serait de ne plus entendre des demandes permanentes de crédits et de personnels supplémentaires chaque fois qu’un rouage de notre société est grippé.
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

24 janvier 2007
Humour vache
Depuis des années, et en particulier depuis la fameuse affaire de la vache folle, nous avons pris l’habitude de doter nos veaux dès la naisance d’une sorte de carte d’identité insérée dans l’oreille. Vous savez, on parle de traçabilité de la filière bovine pour nous prémunir de l’encéphalite bovine spongiforme. Et bien, voici que nos nouveaux-nés vont être munis dans les maternités d’un bracelet électronique. Certainement sur le même principe que les gens dont la justice doit surveiller les agissements criminels, étrange voisinage technologique, nos bambins vont pouvoir être un peu mieux mis à l’abri des “voleuses d’enfants”. Nos techniciens, industriels et commerçants savent bien profiter des émotions populaires. Puissent nos divers délinquants ne pas se lancer dans une surenchère ingénieuse pour sauter par dessus cette barrière aussi spectaculaire que, une fois de plus, deshumanisée.
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

25 janvier 2007
Nettement formés
Comme si les praticiens en exercice ne ressentaient pas, majoritairement et depuis toujours, le besoin pratique, et la stimulante curiosité intellectuelle, d’aiguiser en permanence leurs connaissances médicales, les pouvoirs publics agitent le grelot de rendre obligatoire cette démarche. Et, naturellement de la planifier afin de pouvoir la contrôler, cette Formation Médicale Continue (FMC). Ainsi, n’avons-nous eu aucune surprise en trouvant dans notre courriel la proposition suivante ; « Préparer votre validation FMC pour 13 centimes par jour ! »
Pour cela, il suffit, semble-t-il, de s’inscrire à un site Internet mettant à la disposition de chaque praticien des dizaines de milliers d’articles médicaux et autres questions à choix multiple. Certes, c’est une excellente affaire commerciale pour les promoteurs. Un marché potentiel de plus de 3 millions d’euros rien que pour les généralistes en France, ce n’est pas rien pour des commerçants. Mais qui peut vraiment croire que la qualité de nos soins est exclusivement déterminée par la quantité des connaissances théoriques des praticiens et par le jeu intellectuel à des joutes scolaires? Si toutefois le fait de s’inscrire à un tel système indique que le médecin va l’utiliser pour se perfectionner et non uniquement pour donner la preuve aux autorités qu’il a fait quelque chose pour obéir à son obligation de formation.
Pas si net que cela en a l’air, ne trouvez-vous pas ?
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

26 au 28 janvier 2007
Le dessin de Cécile Bour :
Pauvre médecin généraliste ...

29 janvier 2007
Obscure pathologie LEM 483
Il y a les maladies à la mode, celles dont on parle partout, celles dont on a une peur bleue. Et puis il y a les autres, dont le nom même n’est connu que de quelques initiés. Derrière ces maladies dites rares, il y a des êtres humains qui sont atteints et souffrent, trop souvent dans l’incompréhension de ceux qui les entourent. Notre LEM 483 est consacrée au témoignage d’une patiente qui est dans ce cas et nous livre avec franchise son vécu. Voilà qui devrait intéresser les soignants, cette fréquentation obligatoire des limites floues de nos connaissances et de nos moyens d’intervention médicaux. Un plongeon avec Nadège Te Dunne dans le monde si mal exploré de l’algodystrophie nous attend.
Dr F-M Michaut, lpogo d’Exmed

30 janvier 2007
Cheval de Troie des formations
Depuis des années, nous sommes submergés par la nécessité de nous former tout au long de notre vie professionnelle. La loi en fait même une obligation légale pour les entreprises privées et publiques. Si l’on en croit le très sérieux rapport 2006 de la Miviludes disponible à http://www.miviludes.gouv.fr la situation en France est alarmante. D’après Jean-Paul Roulet, président de cet organisme officiel, on assiste à une dérive croissante des actions dites “ de formation”. Une très grosse demande des salariés existe pour améliorer les relations humaines dans le milieu du travail. On nomme volontiers cela pour l’édulcorer la communication alors qu’il s’agit véritablement de problèmes psychologiques dans le milieu du travail. Un nombre important de propositions de formation à la “bonne” communication envahit le marché. Car il s’agit bien d’un énorme marché financier. Sont ainsi embusqués dans la plus grande légalité des groupes fonctionnant avec les principes des sectes. Comme ils disposent d’un discours de séduction très rôdé, leurs formateurs savent repérer au milieu des formés ceux qu’ils se préparent à faire travailler pour eux. Une bonne dose de flatterie, une habile stratégie de rupture avec le milieu professionnel et familial du candidat retenu, une personne dans une phase de vulnérabilité personnelle, et tout bascule. Le formé devient un formateur. Comme il lui manque le bagage intellectuel et professionnel indispensable, le voilà totalement dépendant du groupe qui l’a nommé.
Il n’a plus d’autre choix que celui de suivre les yeux fermés les ordres qui lui sont donnés “d’en haut”. Au moins, nous voilà prévenus de ce qui se passe tout près de nous. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. Merci à notre ami Guy Rouquet de nous avoir informés.
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

31 janvier 2007
Kamtchatka, un voyage de Jacques Blais
Cap à l’est toute : ainsi parlerait un navigateur pour nous inviter à un voyage insolite vers la contree la plus à l’est de notre immense continent euro-asiatique. Notre guide, notre compagnon fidèle depuis les débuts d’Exmed et jusqu’à sa mort, est Jacques Blais. Vous voulez savoir qui il a été ? Rien de plus facile. Le lieu que nous allons visiter avec lui est le mystérieux Kamtchatka, dont le fonctionnement des gens qui l’habitent n’est pas le moins instructif. Ce texte, comme tous les voyages de l'auteur ( et l'immense majorité des pages de ce site) est inédit. Vraiment, le dépaysement est garanti pour le lecteur, et, ça, c'est bon pour notre santé à tous.
Bonne lecture, amis Internautes.
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

1er février 2007
Obscures dénominations
Il faut le reconnaître, l’emballage des médicaments génériques porte souvent un nom barbare aux yeux du patient lambda profane en pharmacologie. Certes il s’agit de la dénomination commune internationale de la molécule active du produit ( et pas du nom commercial inventé par l'industriel), mais si le pharmacien ne prend pas la précaution d’inscrire sur la boîte le nom de l’équivalent auquel est habitué le client, peuvent se produire de graves erreurs. Imaginons les conséquences si le patient confond un anti-diarrhéique avec un comprimé pour le mal de tête, ou bien un psychotrope avec un anti-inflammatoire !
Les médecins prescripteurs et les pharmaciens pensent-ils toujours à ces possibles confusions, notamment chez les personnes âgées ?
O. Taltavull, cliché Exmed

2 février 2007
Pour prolonger nos coups d’oeil
Peut-être n’avez-vous pas le loisir de suivre régulièrement sur cette page le coup d’oeil du jour ? Il peut vous arriver de le regretter les jours suivants . Certes, depuis 2002, nous publions globalement chaque année les coups d’oeil qui ont été publiés. Dans une nouvelle page, nommée les Coups d’Oeil 2007, vous pouvez retrouver les rubriques quotidiennes du mois écoulé. La mise à jour sera donc désormais mensuelle. Si vous voulez y accéder, veuillez suivre le lien . Ou cliquer sur le bouton à droite de cette page.
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

3-4 février 2007
Le dessin de Cécile Bour :
Juste pour se rincer l’oeil ...

5 février 2007
Compétence universitaire LEM 484
En France, nous n’aimons guère mettre en question nos institutions traditionnelles. Pourtant quand une vénérable profession comme celle des médecins de famille est en train de disparaître sous nos yeux, nous ne pouvons que nous interroger avec une certaine crainte sur la qualité de la formation que reçoivent ces praticiens au cours de leur formation universitaire. Pour aller plus loin, la LEM 484 Hors du joug universitaire vous attend. Bonne lecture.
Dr F-M Michaut, logo d’Exmed

6 février 2007
Prendre plein de pruneaux
Non, ce n'est pas une histoire belge :
Les pruneaux peuvent-ils renverser la perte osseuse après la ménopause ? ( site Information hospitalière 25 janvier 2007)
2007-01-25 - Selon une étude conduite par le Professeur Bahram H. Arjmandi du collège des sciences humaines à l'université d'État de Floride, publiée le 11 janvier 2007, une poignée de pruneaux séchés pris chaque jour pourrait renverser la perte osseuse chez les femmes ménopausées.
On le sait bien, bien des femmes perdent beaucoup de leur potentiel calcique en avançant en âge.
On sait aussi que ces dames, qui sollicitent en permanence notre esprit ( où va-t-il se nicher, cet olibrius ?) , sont souvent ralenties au plan des exonérations: il semble donc justifié et intéressant, mesdames du beau-sexe, françaises ou belges, de combiner les traitements classiques ( calcium, vitamine D, agitation physique à défaut d'une autre que l'âge, hélas, finit par émousser), et ces bienheureux pruneaux, d'Agen ou de Floride, qui vous permettront, comme Alphonse, d'ALLAIS !  alleï, alleï.
La même revue nous apprend que 
1 / l'acide folique améliorerait la mémoire… et remplacerait donc le nœud dans le mouchoir et les post-it sur la porte du réfrigérateur ou sur l'écran du PC,
2 / le houblon aurait des effets bénéfiques contre le rhume des foins: vive la bière ( belge ou tchèque)
3 / le bilinguisme aurait des effets positifs sur la mémoire et la sénilité ! 
Rassuré quant à ce dernier point  ( français + anglais + espagnol ), je vais, en attendant celle de ma dernière demeure, me mettre à la bière, et vais aussi, et vous le conseille à tous,  consommer de l'acide folique en veux-tu-en-voilà et en faire ingurgiter à ma compagne assermentée: un mesclin de pruneaux, de houblon et d'acide folique, C'est-y pas folichon, c'est-y pas beau la vie ?
http://www.afssa.fr/ouvrage/fiche_apports_en_vitaminB9.htm) 
Dr G.Nahmani, cliché Exme

7 février 2007
Y -a pas qu’Popeye
Le très sérieux Archives of Neurology nous propose de manger des épinards pour être protégés « partiellement » contre la maladie d’Alzheimer. Les auteurs de l’étude « ont suivi 965 personnes de plus de 65 ans durant 6 années, une évaluation des fonctions cognitives étant faite tous les 18 mois ».
Elzie Crisler Segar avait donc tout compris dès 1929. Même si les épinards étaient censés lui donner force et courage pour combattre sans relâche Brutus et lui arracher Olive, il est clair pour nos chercheurs que des apports importants en folates étaient corrélés à un risque plus faible de la maladie » et donc de vigueur !
Principe de précaution oblige, la Tribune, qui se fait l’écho de cette trouvaille, nous recommande donc une alimentation riche en folates, légumes verts, secs et céréales également bons pour le cœur.
Conclusion : Popeye amoureux ne risquait de flancher ni côté cœur ni côté cervelle ! Oubliez donc les assiettes style tonte de gazon de vos cantines anciennes et resservez-vous une bonne cuillère d’épinards.
Petit message : la fiancée est en option !
Dr F.Dencuff, cliché Exmed

8 février 2007
Grippe en l’air
La lecture des titres dans les différents sites médicaux du web est toujours très instructive, ne trouvez-vous pas ?
Retour en Europe, mais surtout chez sa très gracieuse Majesty, de la Grippe aviaire: on avait eu tendance à oublier son existence, elle revient à point pour préoccuper un peu plus les humains que nous sommes, submergés, inondés, intoxiqués de mauvaises nouvelles; après tout, il n'y a pas que la kamikaserie moyenne orientale sur terre, dans les airs aussi les volatiles ont le droit de générer des souffrances: sachons, en dehors de toute vision religieuse, hausser le regard vers les cieux.
Dr G. Nahmani, cliché Exmed

9 au 11 février 2007
Le dessin de Cécile Bour :
Echanges liquidiens

12 février 2007
Politisation de la santé LEM 485
A quelle sauce est donc accommodée notre précieuse santé par ceux qui postulent à la présidence de la république française ? Françoise Dencuff nous livre son analyse sans aucune complaisance pour tous ceux qui cherchent à instrumenter à leur avantage personnel cet aspect primordial de notre vie à chacun. Propos ... santé attend votre lecture et vos réactions si vous le souhaitez.
Dr F-M Michaut, logo d’Exmed

13 février 2007
Jeu du bouche-trou
Honoraires des généralistes en France : la tension monte mais pas le C, comme on désigne le prix imposé et unique de la consultation.
La tension ( psy et artérielle ?) augmentera, les lettres clés des actes finiront bien par augmenter, les dépenses de Sécu itou, les charges sociales ( URSSAF et autres joyeusetés fiscales) suivront l'année suivante, les impôts de même et le cercle vicieux habituel perdurera : qui a parlé ou évoqué le trou dit abyssal du déficit ? Le point de vue de notre colistier exmédien Bernard serait intéressant, lui qui fut du sérail.
Dr G. Nahmani, cliché Exmed14 février 2007
Jugement sans appel 
Incroyable mais vrai ! Le magazine Esprit Femme n°21 fait « passer un check-up aux médecins avec l’aide du Dr Pierrick Hordé, coauteur, avec Claire Gabillat, de «Patients, tout ce qu’on vous cache » (Flammarion).
Pour infos, ce magazine appartient aux Éditions Larivière, qui publient entre autres : Moto Revue ou Armes de Chasse en passant par Option 4x4 pour aller vers Tatouages magazine… Bref Esprit Femme a demandé à ses lectrices, entre un dossier « Maigrir pour de bon » ou la rubrique « J’ai testé…un cours de massage à deux » ... de juger leur médecin.
Premier conseil : gaffe à la plaque ! Si les spécialités sont trop nombreuses c’est que le toubib a du se réincarner plusieurs fois pour arriver à toutes les passer.
Deuxièmement : Hygiène absolue. Mes chers confrères lavez-vous les mains sinon votre compétence laisse à désirer.
Il peut douter mais s’il « écrit comme un cochon » demandez-lui de vous traduire les hiéroglyphes avant d’aller chez votre pharmacien.
Mais avant tout demandez lui si et où il se forme en continu. Petit problème pour Esprit Femme « la formation n’est pas obligatoire et il est difficile d’interroger » votre praticien.
Il est évident que le lavage des mains et la formation continue sont des critères de rigueur. Mais sont-ils vraiment le signe de la compétence de votre cher Diafoirus ? Pas sur.
Ce qui est certain en tout cas c’est que le groupe Larivière, organisateur du Bol d’Or et du Tour de France à la Voile est un spécialiste incontesté de la compétence médical.
Voilà encore un bel exemple pour renforcer la confiance. Quant à la conscience les machos de notre site se réjouiront de savoir que les femmes ont de l’Esprit !
Dr F. Dencuff, cliché Exmed

15 février 2007
Argent sans odeur
Comme Gabriel-l'archange, votre serviteur,  souhaite rester avec vous en odeur de sainteté, une information qui peut intéresser la République Française car donnée par le journal au nom patriotique de "Marianne": " Péteurs de tous bords, vous allez pouvoir souffler... grâce au slip Under-Ease! Un fabricant américain de sous-vêtements vient de présenter cette innovation munie d'un filtre multicouche en laine de verre, charbon actif et feutre, fermé par des élastiques à la taille et aux cuisses. En clair : vous pourrez venter à souhait sans qu'aucune odeur nauséabonde ne vienne chatouiller les narines des voisins. Il va tout de même falloir y mettre le prix - la culotte vaut entre 18 et 25 € selon le modèle et la couleur - et penser à changer son filtre régulièrement, selon l'usage...": des coups d'épée incarcérés dans une culotte bien fermée, des pets in situ…ation explosive, en vérité ! Gare lors du retrait du slip, à n'envisager qu'au grand air ?
Y'en a vraiment qui flatulent plus haut qu'leur culpédon ! Sont fous ces américains ! 
Dr G.Nahmani, cliché Exmed

16 au 18 février 2007
Le dessin de Cécile Bour
Médecine ... du sport

19 février 2007
Voyage au(x) pays de la peur LEM486
Nous soulignons souvent ici combien il est habituel de manier la peur pour nous inciter à obéir à tous ceux qui veulent diriger notre santé à notre place. Avec cette LEM 486, Des germes et des hommes, Gabriel Nahmani nous entraîne dans un univers où de charmantes petites bestioles déploient une habileté incroyable pour mettre par terre toutes nos stratégies humaines les plus élaborées. Bon voyage - virtuel - à tous les lecteurs.
Dr F-M Michaut, logo d’Exmed

20 février 2007
Soignez-vous vous-mêmes
 En France les deux tiers des dépassements d'honoraires médicaux sont à la charge des ménages. Ce qui n’empêche pas le développement souhaité de l'automédication par nos gouvernants…
      Et aussi, pour augmenter l'enthousiasme général, ne soyons pas ladres, la proposition de X.Bertrand de remettre à plat la franchise envisagée ( 100 € par foyer et par an) sur les remboursements de soins:. Pour faire passer la franche amertume  et les aigreurs chez les assurés estomaqués par cette proposition, il est envisagé d'accompagner la franchise d'un meilleur remboursement des soins dentaires, de l'optique et des prothèses auditives". Las, ça vient trop tard pour Gabriel, ses 2 prothèses auditives Siemens (vraiment minces ! ) viennent d'être payées 3000 € et, malgré les lunettes de correction, ses beaux yeux pleurent abondamment devant le ridicule ( qui ne le tuera point, rassurez-vous) du remboursement actuel.
Dr G.Nahmani, cliché Exmed


21 février 2007
Bioéthique et toc
Nos députés made in France préparent une future révision des lois de Bioéthique. Comme la démocratie participative est à la mode, l’Agence de la Biomédecine publie les résultats d’un sondage « extrêmement fouillé »
Dans Le Figaro, les termes utilisée par le quotidien sont intéressants et quelque peu inquiétants : une « opinion en construction » : «l'enquête établit une classification des réponses qui laisse apparaître une opinion publique «en construction», partagée entre les esprits ouverts (23 %), les parents à tout prix (20 %), les cartésiens (24 %) qui croient en la science et ses techniques, les conservateurs qui expriment des craintes vis-à-vis des progrès de la recherche (15 %), les fatalistes (11 %), et les favorables inquiets (7 %)».
L’opinion serait donc peu à peu manipulée pour accepter les changements de la loi. En effet : « en cas de difficulté à avoir un enfant, 78 % des personnes interrogées placent les techniques d'assistance médicale à la procréation en tête devant l'adoption (32 %) ou le renoncement au projet parental (26 %). […] 54 % sont favorables à l'AMP au-delà de 40 ans» et «55 % estiment que seuls les couples hétérosexuels devraient pouvoir en bénéficier, […] quatre cinquième des personnes interrogées estiment que les recherches sur l'embryon sont «un espoir pour le futur […] concernant le diagnostic préimplantatoire mis en œuvre en cas de risque de naissance d'un enfant atteint d'une maladie génétique grave, […] 48 % estiment que c'est une très bonne chose pour les parents »
Le clonage quant à lui est massivement rejeté (95%).
Libération se fait écho lui aussi de ce sondage et met en avant que « 55 % [des personnes interrogées] pensent que «le fait qu'une femme en bonne santé prête son corps à un couple pour porter leur enfant et lui donner la vie» est acceptable ».
Quant à l’Humanité il note avec « surprise » que : près de la moitié des sondés (46 %) approuvent qu’une veuve soit «fécondée avec le sperme congelé de son mari».
Quelque soient les croyances ou les opinions, les campagnes de presse et les annonces des avancées de la science en matière de biologie de la reproduction amènent peu à peu la société à accepter des interventions de plus en plus importantes dans ce domaine.
Ce sondage montre encore une fois à quel point nous sommes entrés dans l’ère de la volonté de maîtrise de tous les aspects de notre vie. Partant de ce constant rien de plus simple que de « construire une opinion » à condition que les bâtisseurs s’appuient sur le désir de toute puissance et d’immortalité.
Nos candidats à l’élection présidentielle l’ont bien compris.
Dr F.Dencuff, cliché Exmed

22 février 2007
Hémorragie frauduleuse
Certains d'entre nous ont ici évoqué, pour en rechercher les causes et proposer hardiment des remèdes évidents,le fameux Trou de la SéCu : on la lu dans les ÉCHOS, l'annonce suivante faite, non pas à Marie mais à tous les mariés que nous sommes, annonce propre à étayer nos soupçons.
   La fraude aux impôts et cotisations sociales atteint 30 à 40 milliards d'euros. C'est ce que révèle le quotidien Les Échos, mardi 20 février, en citant le premier rapport du Conseil des prélèvements obligatoires.
Selon le rapport, "la fraude aux prélèvements obligatoires est certainement le délit qui, en termes financiers, fait le plus de victimes". L'étude évalue précisément son montant entre 29,1 et 40,2 milliards d'euros, soit de 1,7% à 2,3% du Produit intérieur brut, écrit le quotidien économique.
Il indique que la TVA est l'impôt le plus fraudé, pour un montant évalué entre 7,3 et 12,4 milliards d'euros, devant l'impôt sur les sociétés (4,6 milliards), l'impôt sur le revenu (4,3) et les impôts locaux (1,9).
Les fraudes sociales représentent entre 8,4 et 14,6 milliards, dont l'essentiel pour le travail au noir.
Question toute simple d'un simple d'esprit: puisque depuis longtemps l'on sait l'existence de la fraude, du manque à "gagner" pour l'ÉTAT, on doit aussi savoir où le bât blesse, connaître les entreprises retorses: si rien n'a jamais été fait, en dépit de tous les avertissements ( Cour des Comptes chaque année et enquêtes diverses), cela autorise à imaginer supposer bien des complaisances en Hauts Lieux pour des V.I.P: j'ai le souvenir de contrôles tatillons et humiliants, 1 fois par an, pour vérifier le bien versé de cotisations salariales et personnelles à l'URSSAF avec rappels menaçants d'avoir à régler avant le…sous peine de poursuites, pour, à l'époque, quelques sous.
Autre question embarrassante: doit-on ne poursuivre que les entreprises au comportement incivil ou peut-on y inclure aussi les responsables des pseudo-contrôles non réalisés et tous ceux qui ont, complaisamment, fermé leurs globes oculaires pour ne pas voir, pour ne pas savoir, pour, peut-être, tirer un jour, profit d'une reconnaissance émue des fraudeurs ? Le gars BRIEL ne se fait aucune illusion: tout continuera de la même manière, quelle que soit la bannière présidentielle sous laquelle nous courberons, avec une
bravitude de façade,… l'échine.
Dr G.Nahmani, cliché Exmed

23 au 25 février 2007

Le dessin de cécile Bour :

Feuille de température

26 février 2007
Nouveaux Tartuffe LEM 487
Faire passer des intérêts très personnels et très humains sous couvert de formation en utilisant comme étendard et paravent des etiquettes religieuses, c'est en ce moment une véritable explosion. Guy Rouquet, qui milite activement contre les dérives de ce qui est présente au public comme des psychothérapies, nous en dit plus dans sa LEM 487 Sous couvert du religieux . Et comme le monde de la santé n'est pas le dernier à être manipulé par ce type d'entreprises au moins aussi vieux que Molière, cela nous concerne on ne peut plus directement. A ne pas manquer, amis visiteurs !
Dr F-M Michaut, logo d’ Exmed

27 février 2007
Inter…pas très net 
Adeptes de notre site préféré nous sommes accrocs à la navigation sous Toile. Pourtant il est un domaine où la masse d’informations véhiculée par le net n’est pas toujours bonne. Le domaine de la santé ! Dans Le Monde, Sandrine Blanchard se penche sur l’impact de l’e-santé dans les relations soignants-soignés. Elle note que « Bon nombre de soignants s'agacent de ces malades qui "croient" pouvoir télécharger un savoir médical. Ils voient dans le recours à Internet une remise en question de leurs capacités et compétences à soigner ». Le Dr Jacques Lucas, secrétaire général du Conseil national de l'Ordre des médecins remarque que certains patients « croient avoir telle ou telle maladie et arrivent parfois avec des inquiétudes démesurées. [D’autres] recherchent sur Internet la clé de leur maladie dans une "quête" introuvable de la vérité ».
Nous sommes donc face à un bouleversement de la relation entre le malade et le médecin qui oblige ce dernier à une rigueur et une transparence auxquelles il n’était pas forcément habitué.
Quand au malade il risque de se trouver dans la peau de tous les carabins de première année…atteint de toutes les maladies et surtout des plus graves.
Mais il existe deux dangers beaucoup plus pervers que le simple recalage de la relation.
Le premier est exprimé sans fard par le cofondateur de Doctissimo, le chirurgien Laurent Alexandre qui « se dit persuadé que l'Internet médical conduira, à terme, "à une prise de pouvoir des patients" ». Autrement dit puisque le pouvoir n’appartient plus au médecin , il faut que le malade le prenne. Hélas ! Quand donc certains de nos éminents confrères cesseront-ils de vivre la relation sur le mode de la compétition et du pouvoir. Il ne s’agit nullement de cela mais d’une relation d’aide et de service qui ne peut se vivre qu’au travers de … la confiance, la conscience et la compétence.
Le second danger vient des sites eux-mêmes trop souvent « sponsorisés » par Big Pharma peu encline à délivrer une information impartiale. Et n’en déplaise à Sandrine Blanchard, auteur de l’article, la présence d’un comité de lecture n’est pas un gage absolu d’éthique.
Alors se renseigner sur internet : oui, poser des questions à son médecin encore oui, mais se servir de la Toile pour engluer son toubib et attendre la faute, preuves imprimées en main, voilà un usage particulièrement nocif de ce merveilleux outil de connaissance. Un brin de discernement, quelques grammes de vigilance et surtout une brassée de sagesse sont les ingrédients d’une relation « moelleuse » et durable entre le patient et le médecin.
Dr F.Dencuff, cliché Exmed

28 février 2007
En route vers Madagascar
Amis Internautes, vous avez bien apprécié le voyage de Jacques Blais vers le lointain Kamtchatka ? Comme il nous a laissé encore de nombreux récits de ses périples très personnels autour du Monde des hommes, c’est avec le plus grand plaisir qu’Exmed vous invite à boucler vos valises pour un nouvel embarquement qui n’a rien à voir avec les agences de voyages si avides de notre argent. On part pour l’hémisphère sud, en ce moment en plein été, on franchit l’immense continent africain d’ouest en est, et nous voilà à Madagascar. Bon voyage garanti.
Dr F-M Michaut, cliché Jacques Blais

1er mars 2007
Pour que nos écrits restent
Exmed tente chaque jour de livrer aux visiteurs de la Toile son Coup d’Oeil du jour, ou un dessin de Cécile Bour en fin de semaine. Tout le monde n’a pas forcement la possibilité d’inspecter chaque jour notre page d’accueil. Voici pourquoi nous faisons à la fin de chaque mois le récapitulatif de tous nos coups d’oeil. Si le cœur vous en dit, vous pouvez cliquer sur le bouton arrondi à droite de cette page dit “ Coups d’Oeil de 2007 “. Bonne lecture à tous.
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

2 au 4 mars 2007
Le dessin de Cécile Bour :
Un trou à la Rabelais

5 mars 2007
Sous le signe des 3 C. LEM 488
Puisque les mécanismes collectifs de nos sociétés modernes sont devenus d’une telle complexité, nous pauvres humains bien ordinaires, nous sommes bien obligés de déléguer notre petit pouvoir personnel. Dans cette LEM 488 S’il faut choisir, nous nous interrogeons en utilisant une grille de lecture bien spécifiquement ... exmédienne. Ne comptez cependant pas sur ce site pour vous dire, quelque peu hypocritement et encore moins hippocratiquement, pour qui vous devriez voter quand le temps viendra. Vous voulez jouer quelques minutes avec nous à ce tonifiant décalage intellectuel ? Bonne et fructueuse lecture à chaque visiteur de la Toile sans frontières.
Dr F-M Michaut, logo d’Exmed

6 mars 2007
Il n’y a pas que les gros sous 
Grande tempête dans le Landerneau médical. Après des années de mise à l’écart comme des sous médecins, les généralistes accèdent enfin à la reconnaissance de leur spécialisation « en médecine générale ».
Même le Conseil National de l’Ordre vient d’envoyer une circulaire aux Conseils Départementaux leur demandant d’accorder à tous les omnipraticiens qui le demanderont la qualification de « spécialiste en médecine générale » Egora.fr 15/02/07. Les réactions sur ce site sont nombreuses mais une d’entre elles a attiré mon attention. La voici in extenso :
Réaction de Nelie Besin envoyée le 15/02/2007   quand défendrons-nous enfin la dignité du médecin en dehors de toute question d'argent ? Qu'on nous laisse faire notre métier et nous former en âme et conscience! La médecine doit s'inscrire en dehors de la politique! Aucun syndicat n'est digne de cette mission!
C’est exactement la réflexion qui m’est venue lorsque j’ai pris connaissance du rapport demandé par Xavier Bertrand inquiet de cet ajustement brutal qui, pour un assureur ne peut que signifier… plus de sous à donner.
Ce document, rédigé par Jean-Pierre Lancry, directeur de la santé à la Mutualité Sociale Agricole, souligne que si, «en termes de statut et de titre, tous les médecins formés seront des spécialistes (…), une distinction subsistera en termes de qualification entre la médecine générale et les autres spécialité… On ne peut donc assimiler purement et simplement en termes de nomenclature tarifaire médecins spécialistes en médecine générale et autres médecins spécialistes », Les Échos 21/02/07
Encore un assureur qui ne fait que nous montrer une évidence : il existera toujours une distinction entre spécialiste…et spécialiste !
Alors devant la perspective d’honoraires en folie, la machine à gaz se met en route avec la proposition d’une nouvelle lettre-clef, une interrogation sur ce qui relèverait du paiement à l’acte ou d’une rémunération forfaitaire.
Et si le véritable gain de cette reconnaissance était … la reconnaissance. Pas la mise en compétition de ceux qui en ont ou pas (de spécialité bien sur !), pas le fait de gagner plus d’argent. Simplement la distinction de compétences particulières qui permettent un maillage de santé par des praticiens encore trop souvent corvéables jour et nuit.
Alors merci à tous ceux (et celles) qui comme François-Marie, Gabriel et tant d’autres, se sont battus pendant des années pour faire respecter et reconnaître la spécificité bien particulière du généraliste… gratuitement !

Dr F.Dencuff, cliché Exmed

7 mars 2007
Expression analogique
Les théoriciens de la communications nous l’affirment. Chacun de nous utilise en permanence un double langage. Ainsi celui que vous avez sous les yeux, avec ses mots, ses phrases, sa composition, sa langue, sa ponctuation est dit “digital”. Comme quand on commence à lire, on suit du doigt les mots qu’on déchiffre. Matériel de travail prioritaire, et volontiers surévalué de toutes les activités intellectuelles, il n’est cependant pas la seule forme d’expression que nous utilisons pour communiquer avec les autres. Cette autre forme de langage est dite analogique. Vous vous demandez encore comment on peut parler sans rien dire ?
Notre professeur se nomme Cécile Bour, dont vous appréciez les dessins de chaque fin de semaine. Son héros est chirurgien ( sa nouvelle série favorite ) et ne prononce pas un seul mot. Le Taciturne vous atts end pour vous démontrer ( sans la moindre parole ) ce qu’est une expression analogique. Amusez-vous bien !
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

8 mars 2007
Syndrome d’Epinal
Un service de radiothérapie de cette calme cité vosgienne défraie la chronique. Avec effroi, on nous dit que pendant des années des sujets atteints de cancers de la prostate auraient été victimes de surdosages importants. Il ne nous appartient pas de donner le moindre avis sur les erreurs qui ont été commises, selon les enquêteurs de l’Inspection Générale des Affaires Sociales ( IGAS ) du ministère de la santé. Ce qui nous frappe dans cette terrible histoire pour les malheureux malades et leurs familles ( sans oublier tous ceux qui en ce moment sont sous le même type de radiothérapie et doivent trembler ) c’est qu’elle illustre parfaitement à quoi peut conduire la dilution des responsabilités dans le domaine médical. La punition par la justice de quelques reconnus fautifs est parfaitement inutile pour prévenir de nouveaux drames.
Plus les intervenants sont nombreux auprès d’un malade, plus la conscience de ce risque inévitable de dilution des responsabilités devrait devenir aiguë dans nos équipes soignantes. Puissions-nous garder en mémoire ce terrible syndrome d’Epinal.
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

9 au 11 mars 2007
Le dessin de Cécile Bour :
Un vrai monde d’homme

12 mars 2007
Façon de dire LEM 489
Il est parfois divertissant et sain de se détourner des graves questions qui agitent notre monde. Notre langage le plus quotidien peut aussi être un révélateur de notre façon d’être tellement dans l’air du temps que nous risquons ... de ne pas le voir. Alors, si vous le voulez bien, perdons quelques minutes pour ausculter une de nos manies verbales du moment. Si cela peut au moins vous arracher un petit sourire, l’auteur de la LEM 489 “ Pas de souçi ...” s’estimerait très honoré. A chacun ses honoraires, n’est-ce pas ? Bonne lecture.
Dr F-M Michaut, logo d’Exmed

13 mars 2007
Lévitation et neurosciences
Encore une faculté paranormale démystifiée par la science! C’est celui de l’autoscopie, un phénomène consistant à se voir de l’extérieur. La parapsychologie l’a baptisée « la sortie du corps » - en anglais, Out of Body, of course- La personne qui l’éprouve a l’impression de flotter au dessus de son corps, de se voir endormie, et il  lui semble pouvoir se déplacer dans des endroits familiers. Pour la médecine, l’autoscopie est un  cas clinique  contrairement aux amateurs d’irrationnel qui y voient un super pouvoir humain digne du héros fictif Superman. 
Les amateurs du paranormal défendent la thèse d’un double invisible du corps physique, et qui se détache de son enveloppe terrestre. Le rayon occultisme des librairies ésotériques proposent nombre de livres qui  délivrent le mode d’emploi pour se livrer à cette fantaisie extra-corporelle  qui peut coûter cher pour la santé mentale.
  Pour la décorporation, la médecine propose une interprétation prosaïque de ce phénomène.  L’autoscopie serait un désordre dans la perception unifiée du corps dû au dysfonctionnement de certaines zones du cerveau. Ces illusions, ces distorsions de l’image mentale du corps sont des perturbations de plusieurs sources dont la sensibilisation, la vue, le système d’équilibre vestibulaire.
En temps normal la régulation se fait automatiquement. Mais il arrive que le cerveau ne reçoive plus ces informations sensitives et c’est ainsi que l’on peut percevoir son corps de l’extérieur, ou a la sensation de léviter, de flotter parce qu’il existe une perte de sensibilité. Ces illusions du corps sont parfois vécues comme dans un rêve éveillé et sont susceptibles de se produire lors de perturbations du sommeil paradoxal, ou chez des personnes ayant une lésion cérébrale par exemple dans la polynévrite alcoolique, chez des épileptiques, ou après un accident, dans les cas de paralysie des membres après une infection virale (syndrome de Guillain-Barré). (Source : Patrick Verstichel, Se voir de l’Extérieur, Cerveau et Psycho n°19.)
Ces explications très terre à terre ne vont pas enchanter les parascientifiques! Mais il semblerait que l’illétrisme scientifique soit devenu une manne pour les charlatans encourageant des personnes en recherche à penser que la lévitation est un superpouvoir de gourou ou un signe avancé de spiritualité. 
    Nicole Bétrencourt, cliché Exmed
 

14 mars 2007
Tout va très bien Madame la Santé
1 / Le syndicat Espace généraliste a décidé de porter plainte, pour « non confraternité » contre les deux principaux responsables de l´Union des médecins spécialistes (Umespe, affiliée à la Confédération des syndicats médicaux français). Cette plainte qui vise les Drs Jean-François Rey et Jean-Luc Jurin, respectivement président et secrétaire général de l´Umespe, sera déposée devant l´Ordre des médecins. « Espace généraliste » indique, en outre, qu´il «se réserve de saisir la juridiction appropriée pour diffamation ». 
Espace généraliste juge inadmissible la teneur d´une « lettre ouverte » adressée, le 21 février, par l´Umespe à Ségolène Royal à la suite de son intervention télévisée lors de l´émission de TF1 « J´ai une question à vous poser ». Dans cette lettre, le syndicats de spécialistes reprochait à la candidate socialiste de vouloir baser le fonctionnement du système de soins sur la médecine générale de proximité et sur l´hôpital, sans tenir compte des spécialistes libéraux. Soulignant l´importance, à leurs yeux, de la médecine spécialisée « de proximité », les Drs Rey et Jurin ont avancé des arguments qui ont provoqué l´indignation d´Espace généraliste.
2 /  C´est le 13 mars prochain que le Dr Patrick Pelloux, président de l‘Association des médecins urgentistes de France (Amuhf), doit se rendre à la convocation du conseil régional de l´Ordre des médecins. Il fait en effet l´objet d´une plainte déposée contre lui au printemps 2005 par les Drs Bernard Huynh, ex- président de l´Union régionale des médecins libéraux d´Ile-de-France, et José Clavero, président de l´Unof-Csmf Paris. 
Cette plainte pour « non confraternité », est une riposte aux propos tenus par le président de l´Amuf lors de la grève des urgentistes d´avril 2005, où il avait affirmé que « certains services d´urgences ne peuvent plus faire face à l´afflux des malades », que « les personnes âgées sont mal soignées en raison de la mauvaise organisation du système de soins » et qu´in fine, « les médecins urgentistes ne sont pas là pour faire tout le boulot que les médecins libéraux n´ont pas envie de faire ». 
3 / MG France et la FMF, décrètent la Normandie « région morte », le 29 mars prochain…
4 /  Et ainsi de suite, c'est ainsi que va notre monde:
Guerres claniques un peu partout, guerres religieuses et guerres économiques ( souvent liées), et chez nous ? En même temps que sévit la guéguerre électorale avec son lot de violentes diatribes et fourberies, les tribuns des syndicats médicaux réclament à cor et à cris, un peu partout (en dehors de Roncevaux)  l'égalité Généralistes / Spécialistes et se pourvoient en justice pour un oui pour un non: Racine aurait fait une comédie de malheur avec ces Plaideurs nouveau style: partout, de la vindicte, de la jalousie, de la méfiance !
Oserait-on poser un lot de questions tout simplement naïves : Ces médecins qui encombrent de leurs plaintes les prétoires font-ils encore de la médecine et se coltinent-ils dans les tours de HLm ou en rase campagne, font-ils encore des visites de nuit et prennent-ils des gardes de vacancelles…?
Allons, allons, tout va très bien, Madame la Santé Morale du pays, la majorité des généralistes et aussi des spécialistes continue, obstinément ou laborieusement, d'examiner, de prescrire, de rassurer, d'expliquer, tous ne sont pas vérolés et…médiatiques.
Dr G.Nahmani, cliché Exmed

15 mars 2007
Fin de vie
Confronté à la fin de vie, le médecin doit exploiter toutes les ressources de son art, parfois même en prenant des risques vitaux dans ses prescriptions destinées à soulager le malade", estime l'Ordre. "Mais en aucun cas, le médecin n'a le droit de donner délibérément la mort", affirme-t-il.
A Périgueux, lundi, s'est ouvert devant la cour d'assises le procès du Dr Laurence Tramois et de l'infirmière Chantal Chanel, accusées d'avoir, en août 2003, aidé à mourir une patiente de 65 ans atteinte d'un cancer incurable."
Je prétends que les médecins du Conseil National auront rarement eu l'occasion de voir des malades en fin de vie mourir étouffés par leurs vomissements fécaloïdes.
" ... en aucun cas, le médecin n'a le droit de donner délibérément la mort" ? Donne-t-on délibérément la MORT ou apporte-t-on délibérément le SOULAGEMENT que la moindre humanité suppose ?
On ne tue pas, messieurs du Conseil, On soulage," On achève bien les chevaux ", On accélère de quelques minutes un processus morbide…et cela suffit pour ameuter vos bonnes consciences, celles derrière lesquelles vous cachez sans doute bien des turpitudes, des lâchetés inavouables…car vous êtes des Conseillers ( en un seul mot ): au docteur Laurence Tramois, comme je l'avais déjà écrit pour le dr Chaussoy, je dis mon profond respect, et aux autres mon profond dédain pour ne pas parler de dégoût.
Quelles différences notez-vous entre " prendre des risques vitaux dans ses prescriptions destinées à soulager " et votre seconde formule "donner délibérément la mort " ? Je ne vois là qu'hypocrisie de langage et malhonnêteté intellectuelle.
Dr G.Nahmani, cliché Exmed

16 au 18 mars 2007
Le dessin de Cécile Bour
Le passage du Rubicond

19 mars 2007
Sans limite de temps LEM 490
Il y a tellement de choses techniques complexes à apprendre quand on étudie la médecine que des choses essentielles à garder en mémoire toute sa vie sont laissées de côté. Il en est ainsi de la particularité de l’exercice de la médecine générale que constitue sa non limitation dans le temps de la vie de ses patients. Ce bain d’immersion commune va bien au delà d’une simple question philosophique : il donne une dimension psychologique unique, et irremplaçable, à ce type de relation thérapeutique.
Bonne lecture
Dr F-M Michaut, logo d’Exmed

20 mars 2007
Dessous de table
Il y a quelques jours sur la liste de discussion nous évoquions le problème de la responsabilité des individus. Une polémique est en train de pointer du doigt la capacité des individus à assumer leurs choix.
Le sondage Ipsos demandé par le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) qui organisait, avec la Chaire santé de Sciences Po, un colloque sur « le droit des malades et des usagers de santé », fait grincer des dents. D´après ce sondage réalisé du 8 au 9 décembre dernier auprès d´un échantillon de 1003 personnes, 8% des Français disent avoir été, un jour, confrontés à une demande de dessous de table de la part d´un médecin.
Les réactions de nos représentants syndicaux sont variées : donc 92% des français estiment que leur médecin est honnête, parler autant d’argent est malsain, si les patients sont victimes de dessous de table il faut qu’ils portent plainte, les patients ne font-ils pas une confusion entre dépassement d’honoraire et dessous de table, c’est la faute à la convention médicale de 2005 etc.
Les réactions des lecteurs de cette information (Egora.fr) sont beaucoup plus franches. Pour la plupart ils constatent que ce genre de pratiques est fort ancienne, certains « grands patrons » même à l’hôpital ne s’en privaient pas. Mais aussi pourquoi les médecins seraient-ils stigmatisés alors que les bakchish sont « monnaie courante » chez nos parlementaires et autres hommes d’importance ?
Les médias mettent ce problème sur le plan de la moralité. Il n’est pourtant question que de fiscalité et que celui qui n‘a jamais dissimulé quelques sous au fisc jette la première pierre.
Ce qui est curieux c’est que les patients ne portent pas plainte ou ne dénoncent pas les médecins indélicats. La raison invoquée pour ce silence est souvent l’état de fragilité dans lequel ils se trouvent face à la maladie. Elle existe certainement mais elle n’est pas la seule.
On pourrait imaginer aussi que le choix du patient d’être soigné par ce médecin là et pas un autre relève de sa responsabilité personnelle. A lui d’accepter ou de refuser de payer un acte plus cher. A lui aussi de négocier.
Ce genre de marchandage n’est pas encore entré dans les mœurs et pourtant des patients n’hésitent pas à se payer un voyage en Roumanie pour se faire refaire les quenottes.
Nous sommes dans une société de consommation et le médical ne fait plus exception. Un seul conseil, sans perdre votre salive ou votre encre à fustiger les méchants docteurs, Négociez !
Décidément comme disait ma grand-mère : Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. Et ce n’est pas en jouant les « pères la vertu » messieurs les syndicalistes que vous réussirez à rendre notre profession plus digne et les médecins plus solidaires.
Dr F.Dencuff, cliché Exmed

21mars 2007
On se met le doigt dans l’oeil
A San Francisco en février dernier, le Dr Austin de l’Institute for Clinical Evaluative Sciences de Toronto a démontré comment on pouvait prouver que le fait d’être natif du Lion augmentait de 15% le risque d’être admis aux urgences pour un ulcère de l’estomac. Les Sagittaires, eux, ont une augmentation de 38 % du risque de se fracturer le bras. Comment parvient-on ainsi à affirmer des liens de cause à effet qui n’existent pas ? Chaque résultat d’une hypothèse subit un test statistique pour déterminer s’il est du au hasard. Ce seuil de probabilité est généralement situé au dessous de 5% dans la plupart des protocoles d’étude utilisés par les chercheurs pour affirmer que l’hypothèse est confirmée. Il n’y a aucun problème quand il n’y a qu’une hypothèse à tester. Mais quand il existe, comme dans le cas cité plus haut 24 hypothèses ( 2 par signe du zodiaque ), cette méthode, très souvent utilisée de façon routinière, aboutit à des conclusions aussi aberrantes. Quand des études sont fondées sur des observations cliniques provenant de plusieurs bases de données ( c’est très à la mode, car peu coûteux), les résultats ne sont valables que dans 20% des cas. Lorsqu’il n’y a pas d’ajustement de la méthodologie aux hypothèses multiples, il n’existe plus qu’une chance sur 1000 que les conclusions de l’étude soient justes. Source : Courrier International du 8 au 14 mars.
Amis d’Exmed, sachons ne pas nous emballer trop vite quand on nous présente dans les médias des travaux aux conclusions d’allure sensationnelle. Le label scientifique n’est pas une assurance tout risque pour notre santé.
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

22 mars 2007
Des comptes ... maison
Un rapport de L’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes) vient de faire les comptes : HAD contre SSR. Autrement quel est le plus onéreux pour la collectivité l’Hospitalisation à Domicile ou les Soins de Suite et de Réadaptation.
C’est une des failles les plus tragiques dans notre système de soins qui est évoquée par ce rapport. En effet les services d’hospitalisation de courte durée (médecine, chirurgie) ne savent plus quoi faire des patients,une fois leur pathologie réglée ou améliorée et n’ont d’autre choix que de les renvoyer chez eux faute de place dans des structures adaptées à leur convalescence. Alors on bricole un suivi avec les infirmiers libéraux et les kinésithérapeutes, sans prendre en compte l’environnement socio-affectif du malade. C’est ainsi que certains d’entre eux se retrouvent sans pouvoir sortir pour aller faire leurs courses ou passent des journées dans une solitude peu propice à leur remonter le moral. Sans parler, pour ceux qui ont la chance d’être en famille, de l’épuisement des aidants.
Donc une journée en SSR coûte 263 € contre 169 pour l’HAD. Ce sont bien entendu des moyennes puisqu’il peut y avoir des prises en charge beaucoup plus lourdes pour les patients très dépendants. Source Egora.fr
La seule chose qu’oublie ce rapport c’est de préciser que l’une ou l’autre de ces prises en charge nécessitent des gens formés et nombreux. Dans le contexte de pénurie médicale ou infirmière, gageons qu’économe ou pas, le maillage correct de notre territoire pour les suites d’hospitalisation n’est pas prêt d’être suffisant.
Dommage car outre le moindre coût des HAD, le prix du plaisir des patients à être pris en charge au sein de leur famille ne pourra jamais être quantifié. L’économie réalisée par le raccourcissement de la durée de la convalescence, non plus.
Dr F.Dencuff, cliché Exmed

23 au 25 mars 2007
Le dessin de Cécile Bour :
Ainsi va la démographie médicale

26 mars 2007
Bien curieux retour LEM 491
Voilà des années qu’en France, on exerce des pressions considérables pour que les médecins de famille effectuent de moins en moins de visites à domiciles, et pour que les malades se déplacent vers les cabinets de consultation. Alors, quand du côté des États-Unis, on redécouvre, et chiffres à l’appui, que le travail des médecins au domicile des patients est toujours du plus grand intérêt pour tout le monde. Et nos confrères semblent en être ravis ! A découvrir dans la LEM 491 d’Harold Burnham : Medical homes, le retour des visites à domicile. Bonne lecture.
Dr F-M Michaut, logo d’Exmed

27 mars 2007
Indispensable expression
Pas si bête ! Quand l’Académie s’en mêle… l’Académie de Médecine s’entend ! Sa commission « éthique et droit » vient d’adopter un rapport concernant le règlement des litiges médicaux. Ce texte vise à élaborer un « processus précontentieux obligatoire d´information et de conciliation dans le règlement des conflits ou litiges en responsabilité médicale, à l´exclusion de l´aléa médical; (Egora.fr)
Il faut dire que les conciliations effectuées jusque là par les commissions régionales de conciliation et d´indemnisation (Crci) n’ont pas été concluantes. Les Crci doivent remplir deux types de mission : concilier les médecins et les patients insatisfaits ou ayant subi un dommage si les IPP (invalidité permanente partielle) sont inférieurs à 24% et mettre en place une procédure de règlement amiable si IPP supérieur à 24%. S’il y a indemnisation elle se fera par l’intermédiaire de l’assurance du médecin s’il y a faute ou par l’office national d’indemnisation des accidents médicaux s’il s’agit d’un aléa.
Partant du constat que la carence de l´information et du dialogue est source d´incompréhension et d´insatisfaction pour le malade et de raidissement psychologique injustifié du médecin et de l´équipe soignante, le rapport met en place une nouvelle procédure en proposant de compléter le Code de la santé publique en institutionnalisant un processus précontentieux de règlement des conflits.
Cette procédure se déroulerait en deux temps :
En premier lieu une information sous le contrôle d’un médecin indépendant. S’il n’y a pas de dommages, l’affaire pourrait être classée sans suite. Dans le cas contraire une transaction menée par les parties, assistées de leurs conseils juridique et médical, peut intervenir (la présence d´un médecin expert n´est pas indispensable). Si le désaccord persiste la négociation se poursuivrait devant la commission de conciliation régionale selon les règles d´une véritable expertise judiciaire. Ce n’est qu’en cas d’échec que le dossier serait présenté à une Crci ou au tribunal.
Il est intéressant pour des tenants de l’expression médicale de se trouver relayés par l’Académie de Médecine. Nous ne cesserons de le répéter : informer ne revient pas à accumuler une série de preuves sur la bonne exécution des procédures. Il faut aussi prendre en compte le ressenti des patients et leur difficulté parfois à digérer les conséquences d’un geste ou d’un traitement, même s’ils étaient justifiés. Le consentement éclairé du patient n’est qu’un leurre pour éviter la judiciarisation mais n’est d’aucun secours devant la détresse. Alors une fois n’est pas coutume, une de nos instances institutionnelles vient enfin de prendre une décision qui semble aller dans le sens d’une relation plus juste entre patients et médecins.
Dr F.Dencuff, cliché Exmed

28 mars 2007
Ethique de l’internet médical
Le conseil national de l’Ordre des médecins de France organise le 26 avril une “journée de l’éthique de l’information médicale”. Cette question est judicieusement posée par le Docteur Jacques Lucas, secrétaire général de cette institution dans son éditorial du bulletin de l’ordre des médecins de février 2006. Nous avons déjà consacré à ce sujet - pour nous d’une importance prioritaire dans les relations entre soignés et soignants - de multiples LEM dans ce site depuis 10 ans. Ces documents sont à la disposition des chercheurs et des curieux. Le rôle de l’Internet dit de santé est également, et heureusement mis en cause, et nous concerne directement à Exmed.. Parler clairement et ouvertement avec tous les visiteurs de la Toile des dérives qui existent, qu’elles soient commerciales, publicitaires, idéologiques, religieuses ou sectaire nous semble particulièrement avisé et utile à tous.
Dr F-M Michaut, cliché Exmed

29 mars 2007
L'heure, c'est l'heure.
Avant l'heure, c'est pas l'heure.
Après l'heure, c'est plus l'heure.
 

    Frères exmédiens, soeurs exmédiennes.
    Comme tout bon citoyen, le week-end du 24 au 25 mars, vous avez avancé d'une heure vos montres et pendules, passant de GMT+1 à GMT+2 (GMT=Greenwich Meridian Time). C'est bien.
    Malheureusement, ce prochain week-end, dans la nuit du samedi 31 mars au dimanche, vous allez devoir les retarder de deux heures. Explication de votre serviteur:
    Avant de quitter définitivement l'Elysée comme il l'a officiellement annoncé, le Président Jacques Chirac a fait adopter une ultime mesure législative qui fera date dans l'Histoire de la Vème République: Il a abrogé la confusion née de la Loi de son prédécesseur Valéry Giscard d'Estaing instaurant une heure d'hiver et une heure d'été. Dorénavant, et pour mettre tout le monde d'accord et en finir avec cette douloureuse polémique,il n'y aura plus qu'une seule heure officielle: l'heure UT (Universal Time), qui est celle du méridien de Greenwich, soit GMT=0. L'idée en est venue à notre Président lors de sa visite au salon de l'Agriculture, où des éleveurs lui ont expliqué combien ce changement d'heure était stressant pour les vaches, qui ne savaient plus à quelle heure produire leur lait Vu l'urgence créée par la fin des fonctions du Président, cette dernière mesure prend effet immédiatement.
    Donc, ce week-end, n'oubliez pas de retarder vos montres et pendules de deux heures.
    Il était grand temps d'en finir avec ce problème !
    le Père Igor, toujours à l'heure de l'évènement., cliché Exmed

30 mars au 1er avril 2007
Le dessin de Cécile Bour :
Miracle de l’image

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