NORMALE
Pièce
en cinq actes
Jacques
Blais
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Quelques notes préalables
: cette pièce-là peut paraître plus
« didactique » dans un sens de l'apport d'informations
plus médicales, voire un peu « techniques ».
Si cet aspect est probablement présent, il ne s'intègre
pas moins dans un ensemble situé parfaitement dans
le réel, tant par le temps vrai, celui du dialogue
et de la parole, que par la véracité, la sincérité
et l'authenticité des situations exposées,
qui trouvent leur place au cours de plusieurs consultations
parfaitement vraisemblables et réalistes. Et il sera
aisé dans le déroulement de constater et percevoir
que, derrière les symptômes, se loge d'abord
et avant tout l'existence des patients, leur vie reliée
à une histoire, un environnement, des circonstances
et un système.
Le décor représente
un bureau de médecin classique, dans un cabinet médical
non huppé, de banlieue. Mobilier simple mais de bon
goût, bois, étagères, moquette dans
la partie accueil, séparée par une cloison
d'une partie examen, qui ne sera guère utilisée
ou pas du tout.
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Des photos aux murs évoquent
des voyages, quelques portraits plus intimes trahissent une
vie de famille, un cadre sur le bureau avec femme et enfants,
et plusieurs photos d'une jolie épouse discrètement
placées derrière les ensembles d'étagères,
permettant au praticien de les voir, mais pas aux patients.
Les divers meubles et étagères offrent un aperçu
de goûts et de curiosités propres au praticien.
Ici pas d'instruments, d'échantillons, d'affiches à
thèmes médicaux. Les rayonnages proposent des
livres, certains médicaux mais aussi des essais, des
romans, des recueils de poèmes même. Et puis
de petits objets délicats, bougeoirs, pendules, étains,
ou récipients en argent. Cadeaux de patients ? Souvenirs
? Retours de voyages ?
L'ensemble est disons feutré, élégant,
mais en même temps sans aucune ostentation. Des rideaux
et des voilages donnent une sensation chaude, un tapis discret
égaye un peu l'austérité de couleurs
plus vives, les murs sont recouverts plutôt de moquette
gris clair ou bleutée, des sièges supplémentaires
assortis aux rideaux s'ajoutent aux deux traditionnels faisant
face au bureau du médecin.
Sur son bureau, une belle lampe de fer forgé, pas de
désordre, quelques papiers rangés et l'inévitable
dictionnaire Vidal, un sous-main. L'ordinateur est discret,
latéral et non principal, sur une tablette à
part proche du praticien. Un téléphone également
sobre.
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