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Pièce de théâtre







VIVANT




Pièce en quatre actes









Jacques Blais

L'action se déroule de nos jours, dans un appartement, dont le décor pivotant restituera la cuisine, d'une part, la salle à manger-séjour d'autre part. Plusieurs scènes se joueront sur les deux parties à la fois, dont la présentation permettra la communication par une porte, et la vision simultanée. Quand l'action se situe sur un seul des lieux, le décor pivote et ne montre que la partie concernée.
Quatre acteurs
interviendront, tous situés dans une tranche d'âge de 50 à 56 ans pour les deux femmes, 55 à 60 pour les hommes. Milieu de cadres aisés, appartement sans forfanterie, mais correct, classique. L'important n'est pas dans le décor, mais dans les échanges entre personnages, et leur psychologie.
Quatre « temps » plutôt que quatre actes, ou tableaux, amèneront la progression de l'intrigue, la tension des situations, et la découverte des éléments fondamentaux de la pièce. On pourrait établir quatre intitulés pour ces épisodes majeurs, qui seraient:
· Qu'est-ce qu'il t'a dit?
· Qu'est-ce que vous avez?
· Que vas-tu faire?
· Qu'est-ce qu'ils ont dit?
Ceci en employant des expressions du langage banal, parlé, volontairement succintes. Mais qui orientent vers un état d'esprit de rapidité, d'interrogations, une sorte de simplification des rapports, destinée à atteindre vite l'essentiel. Le noyau important. 

Les personnages s'appellent Jean-François et Jean-Christophe pour ce qui est des deux hommes. Un fragment d'identité similaire, ce prénom composé qui, si cet usage était fréquent dans leur génération, les a dérangés, comme un complexe. Et ils ont lutté très vite ensemble, dès le collège, contre ce « travers » en associant leurs moyens de défense.

Les femmes se nomment Sylvette et Marie-Armelle, elles exècrent toutes deux leurs prénoms, depuis toujours, et on verra rapidement qu'elles se font appeler Sylvie et Marielle. Elles deux se sont connues par leurs maris, demeurés au fil des ans en contact « élastique » parfois fréquent, souvent espacé, selon les humeurs, les aléas du travail, les déménagements.

Les hommes ressentaient, jeunes, les mêmes ambitions, Math Sup et Math Spé, et puis si Jean-François a été jusqu'au bout de ses envies, ingénieur Grandes Ecoles, Jean-Christophe a opté pour des voies détournées, des options commerciales, et il est certes Directeur Commercial, mais d'une enseigne de grande distribution, sa femme Sylvette occupant dans la même société un poste de bureau assimilé cadre.