Juliette Goldberg

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Trois poèmes :
   


Guérir

Elle nous tend les bras,
nous supplie tout bas,
la maladie,
allongez-vous un peu,
reposez-vous des feux
de triste vie.
Que les autres vous plaignent,
que ce soit le règne
de tristesse.
Au secours, médicaments,
venez à moi les soignants
en promesse.
Ce médecin ne comprend pas,
il nous faut bien plus que çà,
analyses,
pour que quelqu’un de plus fin
puisse et veuille comprendre enfin
notre crise.
Qu’être à l’écoute
en une et toute occasion,
c’est anticiper
et surtout aider
guérison.


Unissez-vous donc thérapistes
et trouvez bien fait la piste,
l’ensemble-clé,
qui lui saura étudier,
comprendre et soigner,
non seulement la maladie
mais le malade aussi !


 
 


Larmes

Une goutte atermoie,
la seconde larmoie,
une autre suit la voie
et le déluge est roi!

Le canal est débordé,
le mouchoir tout détrempé,
les sanglots sont trompettés,
et la blouse bien inondée!

La tristesse est sincère,
la douleur bien amère,
le désespoir, réelle chimère,
la dépression, cruel corsaire.

Baiser efficace,
et le nuage gris passe,
ne reviendra plus?
souhait éperdu!


12 Avril 1999



Mer

La mer est fleur
ou parfois pleur,
peut-être en deuil
et même écueil.
Celle-ci est flamme
l’autre toute larmes,
voici coléreuse
qui devient boudeuse.
Moi je l’aime étale
d’un bleu et vert pâle
qui l’âme tranquilise
mais point ne l’enlise
le sourire ramone
et toujours rayonne.
Toi tu préfères la houleuse
qui en profondeur te dépose
et en bonne transporteuse
te permet en symbiose
de rugir tes misères,
de pleurer tes colères.

Chacun va y chercher
ce à quoi il aspire
puis repart allégé
car le temps d’un soupir,
a trouvé l’oasis
et redevient, presque, lis.

 
Juliette Goldberg
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