Juliette Goldberg

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Poèmes :
Se trouver?

Le matin est revenu
après une nuit effrayante,
et menaçante,
et la question se pose, ténue
au départ puis englobante,
envahissante.

Encore un jour qui s’allonge,
qui semble plein de fadaises,
réel malaise,
et mon cerveau qui se ronge,
apathique, à ne rien faire,
à paître, à paître.

La recherche me manque tellement,
ces rouages minuscules,
petites bulles,
qui apportent soudainement
à chaque mot d’une traduction,
la solution.

J’ai l’impression d’être vidée
de toute qualité humaine,
non pas celle, vaine,
d’orgueil, supériorité,
mais celle profonde et puissante,
d’être vivante,

j’ai l’impression de flotter
dans une atmosphère stagnante
et étouffante,
d’angoisse et de vacuité,
est-ce un monde peuplé de pions ?
de transition ?

Je voudrais reprendre pied,
fouiller en moi et enfin
un beau matin
un idéal me trouver,
que mon âme puisse jaillir
et s’épanouir !

Octobre 2008

Les bruits

Les bruits envahissent ma vie,
me grignotent de jour et de nuit,
ils rongent mon calme naturel,
tuant ma paix si essentielle.
Klaxons, portables, avions, enfants,
aux hurlements tellement stridents,
les voix qui s’envolent si pointues,
les batteries qui tonnent suraiguës,
sortant des puissants haut-parleurs
font éclater mon tendre cœur.

Les jeunes à leur portable pendus,
beuglent leurs secrets comme des perdus,
en autobus, métro ou train,
et moi j’essaie, toujours en vain,
de lire ou un poème d’écrire,
mourant d’envie de dire mon ire,
mourant d’envie d’être sourde à tout
sauf à des mots d’un amour fou,
au ressac des vagues, tout puissant,
au chant des oiseaux, transparent,
aux notes du piano, irisées,
à une douce valse enchantée.

Novembre 2008

 

Juliette Goldberg
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