7 décembre 2020
La vie vous tend les bras, quand vous avez vingt ans.
On fait les fiers-à-bras, jouant les Artaban.
Mais c'est à bras ouverts qu'on accueille les choses,
Et c'est à tour de bras qu'on travaille et qu'on ose.
On prend à bras le corps les problèmes ardus,
Tenant à bout de bras des idées et des buts.
Dans les bras de Morphée on prend des matinées,
Et en bras de chemise on aime bien traîner …
Puis les années passant, beaucoup de bras de fer,
On a eu sur les bras. Dont on du se défaire...
On apprit que bras long est courte protection,
Que rester bras croisés n'a pas de solution.
Qu'une vraie bonne idée vaut mieux que douze bras.
Qu'à bras fermé, l'accueil, peut parfois être ça.
Jamais un bras d'honneur n'a résolu de cas.
Qui veut un coup de main doit voir ses propres bras.
Don Quichotte l'a vu, qui pourtant brassait l'air,
Le meilleur de ses bras, souvent n'a rien pu faire.
Ses belles intentions et sa grande vaillance
Contre un bras de moulin n'avait aucune chance.
Malgré Sancho Panza, la force de sa panse
Et son bras de lutteur, c'était perdu d'avance.
« Le brassage des ans amène la sagesse »
Mais on baisse les bras quand la fin nous oppresse .
Vieillesse ne doit pas laisser ses bras ballants ;
Bras dessus, bras dessous lui conservent l'allant.
C'est gros comme le bras, qu'on vous donne du Maître ?
Pour vous tordre le bras, cela pourrait bien être !
Et si votre bras droit finit par se lasser,
Jamais, au grand jamais l'arme à gauche passez !
Mourir à « Bras-sur-Meuse » est abracadabra ;
Dans les bras d'un fauteuil, c'est mieux que dans les draps …
Tableau Jacques Grieu
Os court :
« Chacun est comme Dieu l'a fait, souvent pire.»
Miguel de Cervantés
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