La pandémie sévit et met à la torture
Les gens, les politiques et tous ceux qui l'endurent.
Faut-il un couvre-feu ? Un peu tôt ? Pas trop tard ?
Pire, un confinement… arrivant en retard ?
Le peuple est abattu ; c'est la mort des fêtards,
Des restos, des cafés qu'on a mis au rancard.
Les taux des infectés, des morts, des contagieux
Egrènent un bilan que l'on sent désastreux.
Je me lève trop tard : les censeurs ont raison ;
Mais c'est l'étau des tares ! C'est l'effet polochon !
Tôt de cholestérol ? Tare de l'édredon ?
Mais pourtant je n'ai rien du lent colimaçon !
Si je prends du retard, c'est que c'est ma façon,
De peser tard et tôt pour mûres réflexions.
Mes idées, en balance, on les pèse sans tare ;
Leur taux d'erreurs est bas, sans être trop… vantard.
En retard ? Ah, mais non ! C'est un peu court, pendards :
On pourrait dire aussi, bien des tares, sans fard ;
Par exemple, tenez : il est minuit, Schweitzer !
C'est trop tard ou trop tôt, c'est l'heure mensongère …
S'il n'est jamais plus tard que ce fameux minuit,
C'est trop tôt pour demain, trop tard pour aujourd'hui…
C'est toujours l'impatient qui arrive en retard,
Dont le taux d'accidents en fait un faux fêtard.
Si se coucher tard nuit, méfions nous des nuits brèves,
C'est que les levers tard, sont très bons pour les rêves.
« Mourir jeune et sans tare » ? Mais le plus tard possible :
« Mieux vaut jamais que tard » est alors notre cible.
C'est toujours bien trop tôt qu'apparaît le « plus tard ».
Le poids de mes propos tient compte de ces tares.
Les grasses matinées font des soirées tardives.
Par les voies du « plus tard », à « jamais » on arrive !
« Je suis venu trop tard dans un siècle trop vieux »
A dit un grand génie au caractère anxieux.
Dans ce siècle trop jeune, est-ce moi le gâteux ?
Pouvoir être en retard est un plaisir des dieux !
L'avenir est trop tard et le présent trop tôt.
Trop tard est le salaire et trop taux est l'impôt.
Covid ou pas covid, écoutons nos guitares ;
Et le doux lever tard est le meilleur nectar.
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