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LES COUPS D'OEIL DU JOUR              
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L'année Exmed 2010
Voici les coups d'oeil du jour de janvier, février et mars 2010 déjà parus sur le site Exmed.




31 décembre 2009 au 3 janvier 2010
Le dessin de Cécile Bour: Bonne Année 2010

4 janvier 2010
Pas question d’en rester là LEM 634
Un excellent bilan, ou même simplement moyen, de ce qui s’est passé en profondeur dans notre monde de la santé au cours de la dernière année nous conduirait simplement à attendre que les choses continuent naturellement sur leur lancée.
Cette LEM 634, intitulée << Après l’année de toutes les fractures >> établit un état des lieux aussi clinique que possible. Il n’est pas franchement florissant, c’est le moins que l’on puisse dire.
Mais, il a au moins un mérite, celui de nous inciter à développer une approche de la médecine, et des soins en général, qui est presque totalement laissée en jachère depuis bien longtemps.
Comme toujours, les professionnels dans leur ensemble traîneront les pieds, et c’est le public, finalement, qui imposera un jour sa vision des choses.
Bonne lecture, et merci de vos avis et réactions, que vous soyez ou non des soignants ou des soignés, passés, présents ou futurs.
Dr F-M Michaut

5 janvier 2010
Un peu de rigueur serait bienvenue
Le Quotidien du Médecin, se targue d’être la publication médicale la plus diffusée en France, avec 200 000 exemplaires tirés.
Voici le début de son premier article de page une le 4 janvier 2010.
<< L’épidémie de grippe A(H1N1)v restera dans les annales de la médecine comme la première qui a été combattue mondialement quasiment dès sa naissance. Coordonnée par l’Organisation mondiale de la santé, la réponse des gouvernements, axée sur la vaccination universelle, a vraisemblablement contribué à ralentir la progression du virus. >>
Aurions-nous mal vu ce qui s’est passé ?
La France a été un des seuls pays au monde à se donner comme objectif de vacciner toute sa population. A posteriori, cette attitude s’est révélée à la fois trop ambitieuse et disproportionnée aux réalités cliniques. La question à nos yeux n’est plus là. Et toutes les polémiques après coup sont parfaitement inutiles.
Mais quand même, 5 millions de doses de vaccin ont été utilisées ( beaucoup moins de vaccinés effectifs étant donné le conditionnement du produit par 20 doses) pour une population de 65 millions de personnes.
Ce qui donne un taux de sujets théoriquement immunisés par la vaccination (en supposant une efficacité impossible de 100%) représentant 7,7% de la population. Tout étudiant en médecine apprend que pour bloquer la circulation d’un virus dans un groupe, il faut atteindre une couverture vaccinale de 80%.
Alors, chanter les vertus de la vaccination telle qu’elle a été faite en disant qu’elle a vraisemblablement ralenti la circulation du virus ne peut qu’entraîner un scepticisme bien salutaire.
Dr F-M Michaut

6 janvier 2010
Piquants soldats de Dieu
Quand les hommes politiques cherchent à récupérer les questions de santé, rien ne peut nous étonner dans leurs discours péremptoires.
Un simple exemple, emprunté au Courrier International n°1000 du 1 au 6 janvier 2010. Mummar Kadhafi, Président de la république de Libye s’est exprimé ainsi en 2003 dans un congrès international africain.
<< N’ayez pas peur de la mouche tsé-tsé et des moustiques. Ce sont des soldats de Dieu qui nous protégeront des colonialistes >>. La maladie du sommeil et le paludisme comme nouvelle arme défensive contre des envahisseurs ? Il fallait y penser.
Mais, au sommet de l’Union africaine, impossible de ne pas évoquer le Sida. Qu’à cela ne tienne, voici un diagnostic éclair et un traitement préventif garanti. Jugez-en plutôt. << Le virus du sida est un virus paisible. Si vous restez propre, vous n’avez rien à craindre >>.
Qu’attend donc l’OMS pour nommer expert ce grand connaisseur de nos maladies ?
Dr F-M Michaut

7 janvier 2010
Les vrais exclus des soins en France
L’assurance maladie obligatoire ( la sécu) ne prend plus en charge depuis longtemps qu’une partie , disons pour simplifier 65%, des dépenses engagées par un patient pour se soigner. Il existe un dispositif dit de couverture maladie universelle (CMU) qui permet, du moins en théorie, avec une assurance mutuelle gratuite, de pouvoir se soigner sans bourse délier.
Le Parisien du 5 janvier apporte quelques chiffres éloquents.
Le plafond, il en faut bien un, c’est évident, pour bénéficier de la CMU a été fixé 627 euros de revenus par mois.
Trop peu, trop, la discussion est ouverte.
Nos édiles, par ailleurs, ont déterminé ce qui est nommé << le seuil de la pauvreté >>, dont le montant actuel est de 880 euros par mois. Vous vous rendez compte : des pauvres on ne peut plus officiellement reconnus qui sont encore trop riches pour bénéficier de la gratuité de l’indispensable assurance mutuelle complémentaire !
Pour autant, il est évident qu’il leur est impossible de financer eux-mêmes la fameuse complémentaire, et donc de pouvoir avoir accès aux soins de santé auxquels tous les autres citoyens du pays ont droit.
Ces parias, comment les nommer autrement, représentent-ils quelques cas marginaux ? Ils seraient, affirme le quotidien cité, une grande partie des 830 000 bénéficiaires de l’allocation d’adulte handicapé, des 575 000 personnes âgées recevant l’allocation de solidarité et des milliers et des milliers de chômeurs parvenus en fin de droits.
Nous qui sommes si fiers de notre système d’accès aux soins, même si les personnes concernées ne sont pas considérées comme socialement ou politiquement importantes, nous qui sommes si chatouilleux pour toutes les injustices du monde, nous ne pouvons vraiment rien faire pour que cesse cette criante inégalité ?
Déjà en parler autour de nous pour que l’information circule partout serait un pas important. Donner de la voix auprès de l’opinion à ceux qui n’en n’ont pas ou à ceux n’en n’ont plus, c’est commencer à agir dans le bon sens. Parce que les voix, c'est quelque chose qui fait toujours bouger les responsables politiques
Dr F-M Michaut

8 au 10 janvier 2010
Le dessin de Cécile Bour: Contradiction

11 janvier 2010
Savoir préfabriqué en série LEM 635
<< On ne nous dit pas tout >> selon la formule de la célèbre ( en France) humoriste Anne Roumanoff. La LEM 635 sonde les fondements de ce qui nous donne facilement cette impression que les informations qui nous sont livrées se révèlent au bout du compte beaucoup plus troublantes que leur simplicité apparente ne peut le laisser supposer.
Toutes les excuses de l’auteur si ce texte, heureusement , et rassurez-vous, court à lire, est d’un abord quelque peu austère dans sa formulation pour qui, visitant ce site, veut simplement se divertir.
Dr F-M Michaut

12 janvier 2010
Opération reconquête des médecins
Madame le ministre de la santé s’est exprimée dans le Quotidien du médecin du 11 janvier. Pour tenter de renouer un dialogue avec le corps médical qui a été évincé , sans la moindre explication plausible, mais avec la plus grande fermeté, de la vaccination de masse contre la pandémie grippale. Son célèbre confrère pharmacien de Nancy Émile Coué l’a probablement inspirée.
Minimiser la perte de confiance, et de crédibilité en matière de santé publique de tout l’appareil d’Etat, derrière la pommade adoucissante d’un : Médecins <<J’ai besoin de vous >>, risque de n’avoir pas plus d’effet qu’un emplâtre sur une jambe de bois.
Les praticiens auraient bien aimé qu’enfin, en lieu et place d’une fausse sollicitude de circonstance, on leur explique la vraie raison de leur mise à l’écart du dispositif de la campagne de vaccination de masse.
Nous nous souvenons fort bien de ce qui s’est passé au moment de l’alerte à la grippe aviaire et au fameux SRAS, survenant en pleine psychose des menaces terroristes bactériologiques. Ce sont alors les autorités militaires qui ont pris le direction des opérations, mettant en place un dispositif de grande envergure qui n’a jamais été supprimé depuis.
Alors, il serait grand temps que le gouvernement nous dise, comme des grands garçons que nous sommes, quel rôle exact a joué l’armée, et ses experts aux ordres, dans la mise au point du dispositif dit de lutte (?) contre la pandémie en cours.
Qui ne se souvient de ces images télévisées des camions de vaccins entourés de motards de la Gendarmerie ( donc des militaires ) partant vers des lieux de stokage tenus secrets ?
La Grande Muette ne dira jamais elle-même qu’elle a imposé de garder, és qualité, la haute main sur la si bien nommée ( par elle ?) campagne. Que, dans ce cas de figure, ne pouvaient intervenir que des exécutants aux seuls ordres de la hiérarchie. Pas de civils dans une affaire militaire.
Les médecins praticiens peuvent aussi se demander si cela a posé un quelconque problème éthique aux autorités ministérielles de laisser la main aux médecins militaires de haut grade. Tout simplement parce que ce sont les seuls ( avec les médecins fonctionnaires ) à ne pas être inscrits au tableau de l’Ordre des médecins, donc à ne pas avoir l’obligation légale de respecter le code de déontologie du Code de la santé.
L’affaire de cette fracture avec le corps médical est bien loin d’être close par un simple exercice, bien peu convaincant tant dans sa forme que de son contenu, de << communication >>.
Dr F-M Michaut

13 janvier 2010
«Fausses pandémies: une menace pour la santé»
C’est sous ce titre sans ambiguïté que le 18 décembre 2009, un groupe de députés du parlement européen de Strasbourg, a lancé une proposition de recommandations ( Doc. 12110 ). Encore non examinée par le Parlement, faut-il préciser.
En voici le texte intégral :
<< Pour promouvoir leurs médicaments brevetés et leurs vaccins contre la grippe, les sociétés
pharmaceutiques ont influencé les scientifiques et les autorités responsables des normes de santé publique, afin qu’ils alertent les gouvernements de la planète. Ils les ont incité à gaspiller des ressources - déjà peu abondantes - destinées aux soins de santé en faveur de stratégies de vaccination inefficaces, exposant ainsi inutilement des millions de personnes en bonne santé au risque d’effets secondaires non connus de vaccins n’ayant pas été suffisamment testés.
Les campagnes sur la « grippe aviaire » (2005/06) puis sur la « grippe porcine » semblent avoir causé
de nombreux dommages, non seulement pour certains patients vaccinés et pour les budgets de santé publique mais aussi pour la crédibilité et la responsabilité d’importantes agences sanitaires internationales.
Le soin de définir une pandémie alarmante ne doit pas être soumis à l’influence des marchands de
médicaments.
Les États membres du Conseil de l’Europe devraient demander des enquêtes immédiates sur les
conséquences au niveau national comme au niveau européen. >>
Voilà une prise de position particulièrement claire, avec une interrogation devenue inévitable sur le fonctionnement de l’Organisation Mondiale de la Santé ( OMS, une des branches de l’ONU) et ses relations avec les grands groupes mondiaux de l’industrie pharmaceutique.
Il n’est pas sans interêt de savoir qui sont les signataires de ce projet de recommandation.
En voici la liste, avec leur nationalité, leur appartenance politique allant de la gauche socialiste à la droite libérale :
WODARG Wolfgang, Allemagne, socialiste , ABURTO BASELGA Fátima, Espagne , AYVA Lokman, Turquie,
CONDE BAJÉN Agustín, Espagne, CZINEGE Imre, Hongrie, FLYNN Paul, Royaume-Uni, GROZDANOVA Dzhema, Bulgarie, HANCOCK Michael, Royaume-Uni, HUSS Jean, Luxembourg, MARQUET Bernard, Monaco, McCAFFERTY Christine, Royaume-Uni, OHLSSON Carina, Suède, SÜNAL Mustafa, Turquie, VOLONTE' Luca, Italie,
Il est pour le moins troublant que pas un seul député européen de la nation qui a entrepris la plus grandiose et la plus onéreuse campagne de vaccination antigrippale ne figure parmi les signataires. Encore une exception française dont nous ne tenons absolument pas ici à rester les témoins muets.
Et, pour paraphraser Hamlet, n’y aurait-il vraiment que dans le royaume de Danemark qu’ << il y a quelque chose de pourri >> ?
Dr F-M Michaut

14 janvier 2010
La famille, système économique?
Se centrant comme nous le faisons sur l’approche systémique, à Exmed, ce qui compte, c’est la qualité de la relation soignant-malade et l’être médecin. L’approche humaniste avant l’argent pour résumer brièvement .
Ô surprise, serions nous à côté de la plaque ?
On reste pantois lorsque Femina (supplément féminin du Journal du dimanche) propose une drôle de vulgarisation psychanalytique.
Le synopsis de l’article est éloquent par son titre : Les bons comptes font les saines familles.
C’est ce que propose la psychanalyste Nicole prieur qui a écrit le livre Petits Règlements de comptes en famille.
Selon elle, il faut aborder la famille comme un système économique, et voir les relations entre membres de la famille comme de la comptabilité familiale. « Parce qu’il n’y a rien de plus faux que de dire « quand on aime, on ne compte pas » : au contraire, plus on aime, plus on compte. »
Si la famille fonctionne comme un système économique, les échanges entre les membres de la famille sont évalués.
Devant cette thèse audacieuse, on croit que l’on va pousser un ouf de soulagement lorsqu’à la question, l’argent est le seul moyen de régler ses comptes, la psychanalyste répond Non. Mais il y a un “mais”. Car pour régler ses comptes, il faut accepter l’idée d’insolvabilité complète. Pour justifier sa thèse de la comptabilité familiale, Nicole Prieur se réfère à l’histoire des familles organisées autour des contrats comptables à l’instar de la dot. Pourquoi ne pas évoquer tant qu’on y est le travail des enfants dans les pays pauvres parce que leurs parents n’ont pas les moyens de les éduquer comme par chez nous ?
Et aussi la vente des enfants dans des pays déshérités pour satisfaire des Occidentaux au fort pouvoir d’achat et en mal d’enfant ?
Damned ! Les relations entre les parents et les enfants sous le signe du lien affectif sont-elles comparables à celles qui existent entre salariés et patrons ?
L’hebdomadaire féminin ne s’est pas mouillé en posant une question impertinente aux fins de savoir si le système économique (familial) est calqué sur le modèle économique qui a conduit les banques de Wall Street en 2008 à la faillite, et fait trembler les places boursières mondiales.
En 2010, l’oeuvre de Sigmund Freud tombe dans le domaine public. Le père fondateur de la psychanalyse Freud a effectivement donné un sens à l’argent en le liant aux zones érogènes du stade infantile de développement de la personnalité. Il a aussi mis en exergue le rôle de l’argent dans la cure analytique. Et le don d’argent de l’analysé au psychanalyste intervient dans le transfert, et plus souvent qu’à leur tour, certains psychanalystes acceptent par humanisme une somme symbolique lorsque des désargentés n’ont pas les moyens de payer plein tarif. Il aurait été judicieux que le magazine informe que la famille comparée à une entreprise n’est pas une approche psychanalytique académique mais une approche de développement personnel due à une extrapolation de son auteure. La liberté d’expression n’est acceptable que lorsqu’elle s’accompagne d’une mise en garde. Surtout lorsqu’il s’agit de problèmes de santé mentale !
Les relations familiales vues à travers le prisme de l’entreprise est encore un mélange des genres qui dévoie l’acte thérapeutique, et qui risque, au final, de générer bien des malentendus entre parents et enfants, à l’instar de la théorie des parents toxiques qui a bien fait des ravages au niveau du syndrome des faux souvenirs .
Nicole Bétrencourt
Références :
http://www.parolesdepsy.com/
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/comm_05888018_1989_num_50_1_1755
http://www.femina.fr/

15 au 17 janvier 2010
Le dessin de Cécile Bour: Moustiques

18 janvier 2010
Médecine et mystérieuses archées LEM 636
Monsieur Jourdain parlait en prose et ne le savait point. Ne rions pas trop vite. Nous avons le sentiment de disposer de connaissances médicales très étendues, en particulier depuis Pasteur vers l’infiniment petit, et pourtant toute une partie de notre environnement naturel nous échappe encore presque totalement. Nous vivons au milieu des archées et nous ne le savons pas.
Bonne nouvelle : nous ne savons pas tout de notre monde !
Cette LEM 636<< Les archées attendent leur Pasteur >> cherche à aiguiser votre curiosité, afin que votre esprit critique soit en éveil.
Mauvaise nouvelle. Sans cette prise de conscience, il est à craindre que ces micro-organismes aux propriétés étranges ne soient utilisés par des charlatans toujours en quête de merveilleux pour séduire et gruger de pauvres gens toujours prêts à croire aux miracles quand leur santé est menacée.
Bonne lecture, qu’il n’est pas du tout interdit de transmettre à tous ceux que cela peut intéresser de par le vaste monde.
Dr F-M Michaut

19 janvier 2010
PARM, nouvelle profession de santé indispensable
Son nom est un peu compliqué : permanencier auxiliaire de régulation médicale, retenons le sigle PARM.
Sa fonction, pas évidente du tout, est de servir de premier interlocuteur à celui qui appelle le 15 au téléphone parce qu’il est confronté à une situation d’urgence et a besoin de secours. Être confronté à la panique et à toutes les réactions agressives de ceux qui ont peur de ce qu’ils vivent est une expérience difficile à vivre et à gérer au mieux pour obtenir les informations précises indispensables à une intervention médicale appropriée. Savoir ensuite les transmettre aux soignants, souvent eux-mêmes débordés, de la meilleure façon possible nécessite un indéniable savoir faire et une solide expérience.
Les PARM sont en grève en ce moment. Leur souhait est de faire reconnaître leur statut de professionnels en première ligne des interventions d’urgence, avec toute la responsabilité que cela implique.
Comme ils ne veulent pénaliser aucune personne en détresse, ils n’observent aucun arrêt de travail. Et comme ils ne prennent aucune personne en otage, leur mouvement demeure ignoré de la presse, donc du grand public.
Le docteur Émile Parquier qui nous a transmis cette information nous dit qu’au Centre hospitalier de Périgueux, le tiers des PARM est en simple contrat de travail à durée déterminée, renouvelable tous les six mois, certains depuis plus de quatre ans. Pratique permettant de licencier du jour au lendemain ces professionnels. Donc aucune sécurité de l’emploi pour eux.
Il serait question de les assimiler aux secrétaires médicales, << alors qu'il s'agit d'un véritable métier nécessitant empathie dans l'écoute, capacité à trier les urgences, connaissance de la chaîne de secours, depuis le régulateur médecin (libéral professionnel de santé ou public SAMU) aux pompiers et ambulanciers dont il faut coordonner les actions et gérer le suivi >> nous précise le Dr Parquier au nom de l’Association des médecins libéraux participant à la régulation de la permanence d soins en Dordogne ( ASSUM 24 ).
Dr F-M Michaut

20 janvier 2010
De quoi dépiter nos députés
Le 14 janvier s’est tenue à Paris une réunion de la Société française de cardiologie au cours de laquelle ont été donnés les résultats de lenquête Evincor ( évaluation de l’impact de l’interdiction de fumer sur les syndromes coronariens aigus ). Le professeur Daniel Thomas ( Pitié-Salpétrière, Paris ) précise que les hospitalisations pour infarctus diminuent régulièrement depuis 2003 jusqu’à juin 2009, mais que, depuis 2007 et 2008, date de la loi anti-tabac, il n’y a pas eu de cassure perceptible de cette tendance à la baisse. Source Le Figaro du 15 janvier.
Nous ne pouvons que nous réjouir sans réserve de cette amélioration générale de la santé cardio-vasculaire des Français. Et ceci, qu’elles qu’en soient les causes.
Il est cependant capital de mesurer ainsi que la prévention des maladies ( comme probablement de tout autre comportement dangereux pour la santé ) ne dépend pas des lois votées par les élus de la nation. La prévention n’est pas du domaine de la politique et de la loi. Il ne suffit pas d’une loi pour modifier dans le sens souhaité les comportements des humains.
Alors, citoyens, cessons de demander de nouvelles lois dès qu’un problème de société nous saute aux yeux. Restons éveillés pour mesurer l'impact réel des dispositions légales et demandons des comptes à nos députés .
A chaque fois, un pan de liberté individuelle et de libre-arbitre tombe sans le moindre résultat probant pour le mieux-être général.
La seule loi qui puisse vraiment nous contraindre est celle que nous nous imposons à nous-mêmes. Sur celle-ci, messieurs les faiseurs de lois et de réglements, quelles que soient vos gesticulations en terme de communication et de propagande, vous n'avez aucune prise. Mieux ils se sentiront dans leur vie personnelle, moins nos contemporains seront attirés par des substances de consolation.
Tout simplement.
Dr F-M Michaut

21 janvier 2010
Haïti est à observer de très près
Laissons de côté la foire méditico-caritative qui nous est tombée dessus quand les soubresauts de l’écorce terrestre ont mis par terre le petit pays dont les esclaves venus d’Afrique ont réussi à mettre à la porte l’armée napoléonienne .
Ce pays, l’un des plus pauvres du monde, vient de perdre, avec de nombreux humains, toutes ses structures internes, aussi faibles et critiquables qu’elles aient pu être à nos yeux.
Ailleurs dans le monde, un pays qui veut véritablement se réformer, doit commencer par détruire ce qu’il veut changer. Cette première phase est souvent longue, difficile, parfois même sanglante, et puis, rien ne se passe, sinon la révolte des gens sacrifiés. Nous avons eu nous aussi notre Terreur.
Haïti, dans son malheur qui ne peut laisser personne de marbre, se trouve alors dans une situation inédite. Il n’y a, tout simplement, plus rien à détruire.
Tout est à construire à partir de zéro, et pas à reconstruire comme le disent sans beaucoup réfléchir certains commentateurs.
Un pays à faire de novo, c’est une expérience unique. A suivre avec grande attention quand les projecteurs de l’actualité se seront tournés ailleurs.
Toutes les ressources des haïtiens, ceux du pays comme ceux de la nombreuse diaspora, vont se manifester. L’intelligence, la culture, le courage, l’opiniâtreté et la fierté seront des ingrédients encore plus indispensables que les dons d’argent, de matériel ou des aides internationales. Cela va bien au delà des dollars.
Attention, notre regard sur ce peuple meurtri est d’une énorme importance. Ce n’est pas de compassion pleine de la suffisance des pays nantis, ce n’est pas d’aumônes, ce n’est pas d’intrusion à parfum colonialiste dans leurs orientations qu’ils ont besoin. De cela, une fois passées les premières semaines, il ne peuvent ressentir que de l’humiliation. C’est du plus grand respect de leurs capacités de vivre et de choisir librement leur façon de vivre qu’ils ont besoin.
Restaurer cette confiance, qui leur a toujours fait défaut dans nos esprits depuis Toussaint Laventure en 1802, quelle belle et utile contribution ce serait leur offrir !
Dr F-M Michaut

22 au 24 janvier 2010
Le dessin de Cécile Bour: La vie des blocs

25 et 26 janvier 2010
Les corps rompus ou des corrompus ? LEM 637
L’image des corps mise à toutes les sauces, n’y-a-t-il pas là un vol, presque un viol, de l’intimité de chacun ?
Le corps instrument, le corps instrumentalisé, le corps détourné et dépouillé de tout ce qu’il a d’humain et d’unique. Et tout cela au nom de la santé ou d’une quelconque bonne oeuvre.
Nous laissons tout cela se faire sous nos yeux, sans vraiment réagir. Sauf dans cette LEM de Cécile Bour dont l’humour ne fait que renforcer encore la pertinence.
Bonne lecture, à consommer sans la moindre modération, et sans limite d’âge car sans effet toxique décelable.
Dr F-M Michaut

27 janvier 2010
La raison ou le coeur
<< Les tenants de l'intelligence académique institutionnelle dont la voie royale commence et parfois se termine dans une prestigieuse école nationale, utilisent des tests de "Q.I." pour choisir leurs futurs valets: l'intelligence chère à Descartes, froide et rationnelle, régit la vie de la nation et des entreprises.
Un certain élu suprême propose le Q.E: E comme "émotionnel", ce qui n'est pas nouveau : la véritable intelligence n'est-elle pas celle du coeur ?
Comment établir des relations durables avec nos prochains, sans une part significative de sensibilité, d'affabilité, d'ouverture, simplement d'écoute ?
>>
Ces propos qui m’ont été écrits par un correspondant sembleraient, aux yeux d'un grand nombre, de plus en plus … ringards aujourd'hui, surtout en milieu médical, de ville ou hospitalier.
Bien d'anciens patients disent regretter les facultés d'écoute, de compassion, de compréhension, d'aide, disent regretter ce fameux colloque singulier entre deux personnalités: l'une … alitée parfois, l'autre…debout, superbe et dédaigneuse ou essentiellement professionnelle et rien d'autre ! Il faut être conscient bien sûr que dans ces confidences intervient une bonne part de flatterie courtoise que se croient obligés de manifester certains ex-patients, mais j'ai relevé et écouté les mêmes griefs et plaintes, lors des 16 séances de vacation vaccinale anti grippe, émis par de parfaits inconnus se plaignant tous de la même pauvreté des rapports avec leurs médecins !
Ces derniers sont-ils alors véritablement "intelligents" ? IIs le sont, pour beaucoup, mais coincés dans le système oppressif ou contraignant que suppose le rendement, les obligations comptables, l'informatisation obligée des cabinets médicaux, des feuilles de SS, de la télétransmission…le professionnel (médecin) peut-il rester longtemps, en même temps, efficace, professionnellement et relationnellement ?
Dr G.Nahmani

28 janvier 2010
Vrais et faux otages
La FNATH, association des accidentés de la vie et membre du conseil de la caisse nationale d’assurance maladie, demandera des sanctions exemplaires contre tout médecin qui pratiquerait une hausse « sauvage » de ses tarifs à partir d'avril pour répondre à l’appel lancé par la CSMF qu’elle juge irresponsable, indécent, et dépassé.
Pour la FNATH, ce système de négociation est devenu obsolète et se résume, au mieux, à une éternelle discussion de « marchands de tapis » et, au pire, à une prise d’otage permanente pour les malades. Source : Egora du 18 janvier 2010.
Ce n’est pas tant la réaction d’une association d’usagers qui peut paraître choquante que le résultat obtenu par des années de stigmatisation des médecins et de leur soi-disant richesse. La France prélève beaucoup plus que ses voisins pour alimenter une solidarité toute relative mais elle paye 3 à 4 fois moins ses praticiens.
Il serait temps que les patients soient justement informés sur les coûts réels des soins, par réels il faut entendre une comptabilité analytique, c'est-à-dire une comptabilité qui détaille vraiment les coûts engendrés par les différents corps de métier concernés par le système des soins.
En effet il n’y a pas que les soignants dans le monde de la santé et les coûts administratifs n’ont cessés de grever de plus en plus les budgets hospitaliers. Or ce sont les administratifs qui gèrent, et donc qui sont les derniers à vouloir réduire leur train de vie. Sans compter que les caisses d’assurance maladie dirigées de droit par des leaders syndicalistes, sous l’oeil bienveillant des différents gouvernements depuis 1945, ont longtemps servi de banquier et de poumon financier aux syndicats de tout bord.
Il faut aussi rappeler aux patients que l’augmentation tarifaire à 23 € la consultation de généraliste est votée depuis 2005… aucune application à ce jour.
Sans rentrer dans la polémique habituelle du style : combien payez-vous le déplacement de votre plombier, ce genre de réaction montre à quel point les batailles politiciennes pour prendre le pouvoir sont néfastes dans la relation entre les médecins et leurs patients. Heureusement la grande majorité des patients se rend compte que le prix de la consultation augmente beaucoup (et c’est un euphémisme) moins vite que celui du pétrole ou de l’électricité.
Si vous continuez comme cela , messieurs des associations de patients, il n’y aura bientôt plus de médecins. Ce débat est stérile car les vraies raisons du problème n’ont rien à voir avec les sous. Il est tellement tentant de faire du médecin le bouc émissaire du malaise social. Il est vrai qu’il est plus facile de tirer sur l’ambulance que sur les gabegies généralisées de tous les gouvernements depuis des dizaines et des dizaines d’années.
Alors chers confrères, êtes-vous prêts à augmenter vos tarifs tous ensemble et enfin résister à la culpabilisation ambiante et à ce qui ressemble fort en effet à une prise d’otage ? Pas celle des patients par les médecins comme le disent un peu vite vos détracteurs, mais bien la prise en otage des soins de santé par l’appareil médiatico-politique dont vous êtes , avec vos patients, finalement les premières victimes.
Dr F.Dencuff

29 au 31 janvier 2010
Le dessin de Cécile Bour: Fatigue professionnelle

1er février 2010
Peur, maladie, médecine et santé LEM 638
Salut à toi Dame Peur pourrait-on qualifier l’univers ambiant qui nous est dépeint avec une telle complaisance ?
Voilà qui mérite quelques instants de réflexion, même si ce sujet semble étranger au discours officiel de la médecine.
Écoutons le témoignage de Louis Scutenaire, que nous aimons volontiers citer dans les Os Courts de nos LEM
<< Au cours d'une maladie, je constate que la peur et le dégoût de la souffrance me font crier presqu'autant que le fait la souffrance elle-même. >>
Bonne lecture de la LEM 638 << La peur, partout et toujours la peur >>.
Dr F-M Michaut

2 février 2010
Il n’y aurait donc pas que l’argent dans la vie ?
<< Certains économistes proposent d'abandonner la notion de produit intérieur brut pour un concept fondé sur une approche du bonheur >> m’a encore écrit un correspondant.
Sont-ils bien éveillés, lucides, ou tout simplement … à l'abri du besoin immédiat ?
Peut-on, aujourd'hui, en ce monde essentiellement voué à la productivité à outrance, imaginer une approche du bonheur … si l'on n'a pas le sou, le nerf de la guerre, le compte en banque <<progliogeusement >> gonflé ?

Peut-on se dire, simplement, heureux, quels que soient les modes d'existence et les circonstances ?
Peut-être suffit-il simplement d'être modeste dans ses aspirations, ses désirs, ses attentes … et de ne pas chercher "l'inaccessible
étoile" chère au Don Quichote de la Mancha ?
Dr G. Nahmani

3 février 2010
Chute du nombre de médecins
Nous en parlons sur ce site depuis des années, nous allons vers une pénurie sans précédent des médecins en France. Selon l’Observatoire national de la démographie des professions de santé ( reprenez votre soufle) cité par le Quotidien du médecin du 2 février 2010, le nombre des médecins en activité dans notre beau pays devrait dégringoler de 10% dans les dix prochaines années. Avec un espoir de retour à la situation actuelle vers 2030, excusez du peu.
Faut-il y voir un effet pervers de la détermination purement politique du numerus clausus à l’entrée des facultés de médecine, voté chaque année par le parlement ? Est-ce un désintérêt de nos jeunes générations pour des métiers exigents ? Est-ce la conséquence de la transformation deshumanisantes des médecins en simples agents passifs des grandes machines de l’Etat ? Est-ce le résultat des campagnes médiatiques incessantes pour bouffer du médecin, et rendre cette profession responsable d’une grande partie des choses qui fonctionnent mal chez nous ?
Le malaise de ce pays avec ses médecins est en tout cas extrêmement profond, et il est certain que n’importe quel dispositif purement technique , financier ou réglementaire ne peut avoir plus d’action que le célèbre cautère sur une jambe de bois. C’est un problème humain qui ne peut être réglé que par des moyens humains.
C’est l’être médecin qu’on est en train d’assassiner sous nos yeux, et nous restons passivement à contempler ce spectacle, comme si nous ne devions jamais avoir besoin d’un vrai médecin, et non d’un ingénieur en médecine zombifié, dans notre vie ?
Dr F-M Michaut

4 février 2010
Eugénisme et gros profits
La peur, nous en parlons dans la LEM 638 de la semaine. La peur de ne pas mettre au monde un bébé parfait, voilà un filon à exploiter.
L’entreprise commerciale Counsyl vend aux candidats parents un test permettant de déterminer dans la salive des variants génétiques correspondant à une centaine de maladies héréditaires. Le Figaro du 3 février reprend un article de Technology Review et indique que 35 à 40% des procréateurs en herbe ayant subi ce test sont porteurs d’une , ou plusieurs, anomalie(s) génétique(s).
Des confrères y voient un moyen d’éradiquer des maladies mortelles.
D’autres y voient la résurgence, même si elle est innocente sous ses habits scientifiques, du terrible eugénisme qui s’est développé dans les bagages de tous les racismes.
Ah, j’oubliais ce qui n’est pas du tout un détail. Cette analyse d’ADN salivaire est facturée 349 dollars. Joli salaire de la peur, n’est-ce pas ?
Qu’on ne nous dise pas que cette pratique n’est pas légale en France, l’Internet ne connaît pas ce type de limite.
Dr F-M Michaut

5 au 7 février 2010
Le dessin de Cècile Bour: Pour Ingres, c'était un violon

8 février 2010
L’édifice médical tombe LEM 639
Les feux récents de l’actualité se sont branchés sur le souci annoncé du Président de la république de << sauver la médecine libérale >>.
Une telle déclaration suppose que l’Etat a pris (enfin) conscience de l’effondrement de la pratique médicale privée en France.
Depuis ses débuts, ce site défend l’idée que la médecine est une, et qu’il est illusoire de ne traiter qu’un de ses modes d’exercice pour que les patients bénéficient des meilleurs soins possibles.
Ce ne sont pas des problèmes conjoncturels qui nous menacent à très court terme, mais des problèmes structurels, que personne ne semble vouloir seulement envisager avec le mythe vivace que nous avons encore le meilleur système de santé du monde.
Alors, un petit tour sans langue de bois du côté des médecins des hôpitaux publics vous montrera dans quel état réel se trouvent ces établissements.
Lire la LEM 639 de Bruno Blaive , L’hôpital public en péril.
Dr F-M Michaut

9 février 2010
Mourir derrière les barreaux
<< La peine de mort existe toujours en France, les malades meurent en prison >>. C'est avec cette formule volontairement provocatrice que BAN PUBLIC ( http://www.prison.eu.org ) dénonce le peu de cas accordé par la Justice à la fin de vie des prisonniers dans nos "poubelles de la République" ( propos relayés par le QdM du 05/02/2010 ). Constat établi après le cas suivant : << un détenu de 56 ans atteint d'une pathologie cardiaque grave, pour laquelle il bénéficie d'une hospitalisation en Unité hospitalière sécurisée inter régionale ( UHSI ) s'est vu refusée une suspension de peine pour raison médicale. En dépit de deux expertises médicales concordantes, concluant à l'incompatibilité de son état avec la détention, le juge d'application des peines ( le "JAP" en jargon judiciaire, NDLA ) a rejeté la demande de suspension, considérant que << le pronostic vital >> du patient restait préoccupant, mais n'était pas << engagé dans des circonstances d'urgence >> .
Et les auteurs de constater que ce cas n'est malheureusement pas unique dans les prisons françaises, ce que je peux personnellement confirmer, ayant été plusieurs fois confronté à ce problème. Car, malgré la loi de 1995 faisant passer la médecine pénitentiaire sous la tutelle du Ministère de la Justice à celle du Ministère de la Santé, force est de constater qu'en cette matière l'avis du juge prévaut contre celui du médecin.
    Il faut d'abord noter que les experts appelés à donner leur avis sont désignés par le juge ( qu'il soit le magistrat instructeur dans le cas d'un prévenu, ou le JAP dans le cas d'un condamné ). Désignation faite le plus souvent sans concertation avec le médecin de la prison, donc sans aucune connaissance du dossier médical, ce qui aboutit trop souvent à la désignation d'experts totalement étrangers à la spécialité dont relève la pathologie du détenu. Leur seule compétence prise en compte par des juges est le fait d'être inscrits sur une liste de médecins agréés par la Justice .
    Il faut également savoir que la loi sur les droits des malades du 4 mars 2002 ( loi Kouchner ) est intégrée au Code de Procédure Pénale, ce qui devrait théoriquement garantir les détenus contre ce risque de mourir en prison faute de soins adaptés.
Mais que savent les experts des possibilités de soins dans les UCSA ( Unités de consultations et de soins ambulatoires, qui sont des petits services hospitaliers détachés au sein des établissements pénitentiaires ), et dans les UHSI ? D'autre part, les rapports des experts ne constituent pour le juge qu'un avis qu'il est libre de suivre ou d'ignorer. Alors, il y a lieu de s'interroger : comment et pourquoi un juge refuse-t-il de libérer ( fut-ce sous contrôle judiciaire ) un détenu atteint d'une pathologie lourde et handicapante nécessitant des traitements inapplicables en détention, et dont le pronostic vital est péjoratif à court terme ? La crainte de la récidive ? La crainte que le libéré conditionnel ne s'évade ou échappe à son contrôle judiciaire ? Imagine-t-on un cancéreux en phase terminale ou un insuffisant cardiaque sévère avoir un tel comportement ? Double peine ?...
     Il m'est arrivé qu'en une telle circonstance une magistrate me rétorque que si l'état d'un détenu était incompatible avec son maintien en détention, je n'avais qu'à me débrouiller pour qu'il devienne compatible... On le voit, la loi de 1995 sur le changement de tutelle de la médecine pénitentiaire n'a pas vraiment amélioré les rapports entre les juges et les médecins !
Dr. Philippe Deharvengt

10 février 2010
Le non-changement des études médicales
C’était dans le Parisien du 8 février, transmis à la rédaction par Christiane Kreitlow, psychologue. Une réforme, dite << en profondeur >> des études de médecine et de pharmacie attend en septembre 2010 les 65 000 étudiants inscrits en première année.
Le constat est simple, le taux actuel d’échec est de 85%, et les recalés, au bout de deux ou trois ans, n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Leur offrir une possibilité de ne pas avoir tant travaillé pour ne pas avoir la moindre porte ouverte de réorientation ne peut en rien être critiquable.
Là où les choses se gâtent, c’est quand il est prévu que les futurs candidats à cette filière santé en première et terminale ( uniquement scientifique, ou section S )
doivent impérativement demander un << conseil d’orientation >>, dont la seule exigence est d’avoir obtenu dans les deux dernières années des notes égales ou supérieures à 14 sur 20 en maths, physique et sciences naturelles.
Ce << L1 santé >> ne remet absolument pas en cause ses critères de sélection ne tenant aucun compte de la dimension humaine des candidats, ni le contenu exclusivement fondé sur la mémoire de son enseignement académique.
Une machine à enseigner fort onéreuse pour la collectivité produisant 85% de perte, et donc de jeunes gens de notre élite écartés par leurs seules notes de leur volonté de soigner les autres, c’est cela, et cela seul, qui mérite des vrais changements structurels. Odieux gaspillage humain !
Tout le reste n’est que gesticulation pour tromper encore un peu plus une opinion bien habituée à se satisfaire d’effets d’annonce. Nos jeunes-gens méritent bien mieux que d’être considérés comme un vivier dans lequel le monde adulte vient pécher à son seul bénéfice, selon ses humeurs, ses critères et ses appétits du moment.
Dr F-M Michaut

11 février 2010
Les pharmaciens au chevet de la médecine générale
Le Quotidien du Médecin du 8/02 /2010 rapporte l’article 38 de la nouvelle loi HPST << dans le cadre d'un protocole portant sur un traitement chronique : le pharmacien d'officine désigné comme correspondant peut renouveler périodiquement le traitement concerné, ajuster au besoin sa posologie, et effectuer des bilans de médication selon un rythme défini par le protocole >>. Le pharmacien << correspondant >> étant aussi habilité de manière encadrée à effectuer un bilan de médication du traitement chronique, au vu duquel il peut également proposer un renouvellement du traitement, l'ajustement de la posologie, après en avoir informé le médecin.
Cette possibilité de prescrire, décrétée par le Ministère de la santé sans aucune concertation avec les Ordres, laisse supposer que le pharmacien est capable de suivre le traitement de fond d’une maladie chronique.
Or dans la pratique ce type de traitement est en permanence modulé, réduit, réadapté soit en fonction de l’évolution des symptômes (crises) soit en fonction de l’évolution de la maladie (traitement de fond) par le médecin ou le spécialiste.
La relation médecin-malade est un élément de toute thérapeutique au moins aussi important ( il suffit pour cela d’étudier l’effet placebo, ) que l’action purement pharmacologique des molécules prescrites. Le médecin est le premier remède du malade, l'aurait-on oublié ?
Par ailleurs l’efficacité ou l’optimisation du traitement est une recherche constante qui implique nécessairement une compétence médicale (évaluation).
Cette mesure inique, dangereuse pour les patients et unilatérale justifie les revendications des syndicats médicaux qui seraient autorisés à demander le retour au droit d’exercer la parapharmacie notamment dans les zones démédicalisées !
Dr Bruno Blaive

12 au 14 février 2010
Le dessin de Cécile Bour : Assaut d’amabilités de palier

15 février 2010
Cela ne va pas du tout de soi LEM 640
Les médecins fuyant l’exercice de la médecine rurale - comme de plus en plus de spécialités contraignantes et à risque - constituent un signal d’alarme majeur pour toute une société.
Et il ne suffit pas de financer de nouvelles maisons médicales dans les zones désertées, ou d’offrir des bourses d’études à quelques centaines d’étudiants s’engageant à s’y établir pendant dix ans pour inverser ( à l’horizon de 2023, étant donnée la longueur des formations )
cette tendance lourde. Ce ne sont pas de médecins mercenaires liés par contrat comme de simples agents techniques - ou de nouveaux officiers de santé - dont nous avons besoin, mais de vrais praticiens qui trouvent un sens à leur vie en exerçant un métier unique au service des autres.
Le débat sur la nature même de la médecine, comme si cela allait de soi, n’est jamais lancé, ni même évoqué par aucun pouvoir. C’est pourtant le coeur de la problématique, et la clé d’un avenir possible.
Pas de médecine sans médecins.
Pas de vraie médecine sans vrais médecins ; rien que de la mauvaise médecine avec de mauvais médecins.
Etre médecin n’est pas le résultat mécanique standard d’une longue immersion dans des études médicales, il est d’une autre nature, infiniment plus subtile que la simple accumulation de savoirs et de savoirs-faire techniques complexes .
Nous nommons ceci volontairement << L’être-médecin >> , à bien différencier du banal être (devenir) médecin..
En voici dans cette LEM 640 une approche personnelle signée Philippe Deharvengt.
Bonne lecture et discutons-en ici puisqu’ailleurs on n’en parle pas.
Dr F-M Michaut

16 février 2010
Dans les coulisses de la haute finance
Au Royaume Uni, les spécialistes sont salariés soit des hôpitaux du NHS ( service national de santé) soit d’établissements privés. Lorsque les sujets de sa Gracieuse Majesté sont dépressifs, il ne leur reste souvent à patienter jusqu’au rendez-vous avec le psychiatre en lisant un ouvrage de bibliothérapie sur la dépression validée par les responsables de la santé publique. Les traders, rescapés de l’effondrement boursier de la City, sont une catégorie de malades particulièrement courtisés en ce moment par le secteur privé. Pourquoi être aux petits soins pour cette clientèle ?
Travailler en spéculant en ligne peut mener au bout du rouleau. Pour soutenir le rythme endiablé de la City et le train de vie somptuaire qui fait partie des codes de ce métier, la majorité des génies de la finance en ligne consomme des drogues dures (cocaïne, stimulants). Ce stress au travail intense et l’addiction aux drogues dures en ont poussé plus d’un au suicide. D’ailleurs, leurs collègues se font un devoir de mettre à jour la liste des martyrs de la cocaïne.
La très chic clinique de la Priory s’est spécialisée dans le traitement de ces voltigeurs de la finance de haut niveau. Cet établissement unique situé dans la banlieue résidentielle de Southgate comprend une cinquantaine de lits, et n’arrive plus à satisfaire les demandes d’hospitalisation. Le Dr Philippe Hopley est le psychiatre en chef de cette maison de repos. Au cours de l’année 2009, le nombre des ses patients a augmenté de 15%, et il prévoit une montée en flèche des admissions cette année. L’une des règles implicites de ces patients est de faire semblant de ne pas se reconnaître lorsqu’ils se croisent dans les couloirs de cette clinique huppée. Le psychiatre raconte que « sniffer de la blanche fait partie de la culture de la City, au même titre que boire sec, partir aux Bahamas ou afficher, en toutes circonstances, un moral de battant ... ceux qui restent doivent forcément travailler plus et recourir au dopage, jusqu’au moment où ils s’effondrent. »
Soigner cette clientèle s’avère une affaire prospère pour le groupe de la Priory à qui appartient cet établissement spécialisé en santé mentale. Le culte de la honte et du silence entourant ces infortunés traders hospitalisés, ils préfèrent payer de leur poche plutôt que d’être remboursé par l’assurance de leur employeur. Alors, c’est tout bénéfice pour les actionnaires du groupe !
Une explication psychiatrisante courre sur l’origine de la crise financière. Elle dédouane le système international de la finance mondiale. Ce ne serait pas la faute de la bulle financière mais du cerveau des traders carencés en dopamine, un neurotransmetteur qui régule l’humeur, et cette substance leur ferait défaut plus qu’aux quidams moyens. C’est une explication réductrice qui fait abstraction de la psychologie environnementale des traders. L’addiction aux drogues, le stress et la dépression sont amplement suffisants pour faire baisser la dopamine dans le cerveau.
Nicole Bétrencourt cliché Exmed
Sources:
Éric Dior, La City ce fauve que nul n‘a dompté, journal de Marianne du 30 janvier au 5 février 2010.
Site de la clinique
http://www.priorygroup.com/pg.asp?p=ThePrioryHospitalNorthLondon1
Jean Civet, Comparaison des différents systèmes de santé ambulatoire
http://www.repap.fr/docs/4/article1.pdf


17 février 2010
Les Français et les pharmacies sur Internet
Nous sommes, dit le Parisien du 16 février 2010, 7 millions ( 14% de la population ) à acheter des médicaments sur la Toile. Chiffre considérable, qui concerne volontiers des produits qui nécessitent une ordonnance, donc un avis médical, pour être délivrés dans les officines, seules habilitées par la loi à délivrer les médicaments sur le territoire national.
La crainte des falsifications, pourtant bien connues, ne semble pas empêcher beaucoup de nos concitoyens de devenir ainsi des hors la loi. Une loi, en l’occurrence, absolument impossible à faire respecter.
Curieusement Fabienne Bartoli, de la direction de l’Agence française de sécurité de l’alimentation et des produits sanitaires, critique cette étude effectuée par le laboratoire pharmaceutique Pfizer. Selon elle, ce chiffre de 7 millions est exagéré dans un pays où la majorité des médicaments est remboursé par l’Assurance maladie.
Ne serait-elle pas au courant que la sécurité sociale ne rembourse plus actuellement que moins de la moitié des remèdes utilisés dans les affections les plus courantes ?
Que les citoyens du monde que nous sommes devenus avec l’internet cherchent à pallier les effets secondaires de politiques de désengagement de l’assurance maladie du << petit risque >> touchant de plus en plus leur portefeuille, qui peut sérieusement s’en étonner ?
De tels changements brutaux de comportement devant les questions de santé devraient nous faire réfléchir sur la fragilité de verre de nos institutions.
Dr F-M Michaut

18 février 2010
Lettre à un cher jeune ami
En feuilletant au hasard de ma bibliothèque quelques livres, je suis tombé par hasard (mais existe il ?) sur ma thèse de docteur en médecine et, à l’intérieur, glissé entre les pages, sur un petit livret Intitulé : Lettre à un Étudiant en Médecine par le Professeur Charles Mattei.
A la lecture de nos échanges récents sur Exmed concernant << l’être médecin >>, il m’a paru intéressant de rapporter cette lettre et la conception de la Médecine par ce Maître d’une grande école de médecine de son époque.
Ce texte, s’adresse à un étudiant en médecine qu’il appelle cher jeune ami. Il comporte huit parties, chacune d’elle est introduite par un titre qui donne la conception et le vécu de la médecine par l’auteur à son époque. Pour commenter sa pensée, j’ai extrait de chaque paragraphe quelques lignes

L’état du médecin se rapproche d’un sacerdoce.
Cher jeune ami qui voulez être médecin , vous allez connaître une profession qui fera de vous , dans un monde moderne chaque jour plus dur, ou la personne humaine compte peu, le compagnon fidèle , le défenseur sans faiblesse de votre prochain éprouvé ou menacé par la maladie. L’accomplissement véritable de cette mission vous conduira : à donner plus que vous ne recevez, à donner parfois sans rien recevoir de ce qui serait humaine reconnaissance. Par ce sacrifice librement accepté, le médecin s’éloigne des entreprises habituelles. Ainsi l’état du médecin se rapproche d’un sacerdoce.

Je suis faillible, je dois me garder de moi-même.
Ce paragraphe de la Lettre rappelle les trois règles nécessaires pour être médecin : et Souvenez vous toujours, cher jeune ami que pour devenir, un vrai clinicien vous avez besoin : de Vérité, d’Humilité de Charité.

Le serment d’Hippocrate règle morale du médecin ;
Qui reste la base de la charte des exmédiens (LEM 532) ,

Les grands médecins ont toujours pratiqué l’humilité
Savoir et humilité. Si vous méditez quelques instants ce rappel historique de l’évolution médicale humaine, vous serez conduits à conclure que le chemin de la vérité en médecine est éclairé par l’humilité, mais aussi de la Charité, qui est Dieu lui-même,et dont avez plus besoin plus encore . Nous médecins, pouvons dire qu’elle est notre compagne fidèle, notre grande force, si nous en sommes dignes. Elle est aussi notre loi.


On ne paie pas son médecin, on l’honore
L’auteur fait référence aux apôtres Saint Paul et surtout Saint Luc évangéliste et médecin très prés de la misère de tous les hommes « Donnez et il vous sera donné, on versera dans votre sein une bonne mesure pressée, secouée, débordante, car on se servira pour vous rendre de la même mesure avec laquelle vous avez mesuré » et l’auteur de conclure : vous avez compris, cher jeune ami, que cette récompense ne peut sortir de la monnaie du monde. C’est pourquoi il faut rappeler à certains qu’on ne paie pas son médecin ; on l’honore.
L’âme est aussi importante que le corps
Le médecin a donc professionnellement la garde de l’âme de son malade. En se donnant de tout cœur au salut terrestre de son patient, en le traitant avec douceur, avec fidélité, le médecin travaille pour l’âme de celui qui souffre et se rapproche d’elle.

Ne pas accepter les lois du hasard
Ainsi, auprès des modestes lueurs de la médecine clinique, la lumière d’un grand savoir rejoint la croyance des humbles que nous sommes.

La lutte désintéressée contre la souffrance
Elle ne fait pas qu’appel aux drogues «  Pouvons nous priver celui qui souffre, sans espoir des secours d’une suprême espérance. Humainement, médicalement, et philologiquement : non « La voie doit être ouverte à la pensée spirituelle, au Pasteur de sa religion si cela est possible » S’il y en a parmi nous auxquels la Réalité Divine est inconnue, je voudrais qu’ils la découvrent présente, mais peut être ignorée dans la profondeur de leur âme sincère.

Et l’auteur de conclure sa Lettre
Voilà, donc cher jeune ami, des règles utiles pour votre vie médicale : Vérité, Humilité, Charité.
Si vous jugiez trop dures, trop abstraites, d’un trop faible profit matériel, mieux vaut s’éloigner du malade et de la profession. Mais si vous sentez dans vos âmes le bienfait de ces disciplines sacrées pour le médecin, venez vers la profession médicale. Un médecin fidèle à cet idéal sera loin de posséder richesse et puissance mais ce ne sera jamais un pauvre homme puisqu’il connaît la joie intérieure de servir, puisqu’il possède la confiance de ses malades à l’âme droite, l’estime de ses confrères fidèles au même idéal que lui et de toutes les âmes sincères qui comprennent sa lutte désintéressée contre la souffrance humaine.

NB . Pour avoir connu Charles Mattei, je ne dirais pas,qu’il était représentatif des préceptes d’enseignement de la Médecine de son époque notamment du fait de ses convictions religieuses bien perceptibles dans sa lettre, mais on ne peut rester insensible à la simplicité de son message Vérité, Humilité, Charité et à sa référence à l’âme .
Celle-ci allait être oubliée par la génération suivante d’enseignants au bénéfice exclusif du corps.
Cette lettre est dédicacée par C Mattei Professeur et Membre de l’Académie de Médecine à mon père alors Directeur Général de L’Assistance Publique de Marseille, à mon intention. C’était en 1969 et je venais de passer ma thèse. 
Dr Bruno Blaive

19 au 21 février 2010
Le dessin de Cécile Bour: La médecine se met au vert

22 février 2010
Les vieux crus ne sont pas tous cuits LEM 641
Le balancier des jugements dominants continue son mouvement sans se laisser impressionner par les consensus médiatiques du moment.
Après le jeunisme encore florissant, connaîtrons-nous pendant un certain temps un vieillisme compensateur ?
Nicole Bétrencourt dans sa LEM 641 << Bien vieillir >> fait le point sur l'évolution de certaines idées toutes faites encore bien répandues.
Ainsi va inlassablement la connaissance humaine, vérité d’hier, erreur de demain.
Dr F-M Michaut

23 février 2010
La toile de tous les maux
Ah, cet internet, que ne lui fait-on pas porter sur le dos !
- Outre la vente sauvage de médicaments décrite dans notre Coup d’oeil du 17 février 2010 ( Les Français et la pharmacie sur internet ), c’est le quotidien espagnol El Pais qui monte au créneau ( Courrier international n°1007 ).
- Des trafiquants, à partir d’anonymes cybercafés madrilènes ou de sites taïwanais, vendaient de la cocaïne et du haschich. Une simple annonce sur des forums fréquentés par des adolescents, et une livraison à domicile dans toute l’Espagne.
- L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques a publié un premier rapport sur la gestion de la pandémie grippale ( Quotidien du médecin du 22 février 2010).
Imaginez-vous que si le plan de vaccination de masse n’a pas fonctionné, nous disent les parlementaires, c’est parce qu’il n’y a pas eu assez de concertation et une information insuffisante. C’est possible.
Mais,aussi, ils y voient, nos élus, le rôle négatif de l’internet, qui aurait été un facteur non négligeable de la mise à l’écart des médecins.
Allons, choisissons d’en rire, si vous voulez bien. Non pas que les sujets évoqués soient, en eux-mêmes, ridicules ou sans importance mais parce qu’ils nous rappellent une bonne vieille méthode de la médecine d’antan.
Pour faire disparaître à tous les coups une fièvre tenace, rien de tel que de casser le thermomètre.
Dr F-M Michaut

24 février 2010
Ah les chameaux
Nous connaissons tous la chasse au dioxyde de carbone ( CO2) jugé responsable d’une augmentation de l’effet de serre, donc participant au quasi dogme du réchauffement climatique terrestre. Depuis longtemps, les productions gazeuses des vaches et buffles ont alarmé nos experts.
Mais, curieuse comme elle sait parfois l’être, la communauté scientifique internationale s’est penchée sur le cas des chameaux et autres camélidés. Ce sont eux, finalement , qui sembleraient être les plus grands producteurs de CO2. Au milieu du XIXème siècle, des explorateurs et cartographes de l’intérieur de l’Australie ont importé des dromadaires comme animal de transport. Quelques uns sont retournés à la vie sauvage et pullulent dans le bush. Ils sont actuellement 1 million et, avec leur 0,97 tonne d’équivalent carbone par an et par animal, ils produisent autant de CO 2 que 300 000 automobiles.
Le parlement australien, selon The Australian ( Sydney ), doit se prononcer sur la proposition du gouvernement d’éliminer les camélidés sauvages. Et l’opposition existe, selon le Courrier International du 18 au 24 février 2010.
Régler des problèmes supposés de la planète, comme ce fut le cas avec notre pandémie grippale toute fraîche, avec des solutions aussi radicales donne froid dans le dos, tant le frein de la barrière des espèces semble souvent fragile.
Dr F-M Michaut

25 février 2010
Cascade d'observatoires
« Il faut que la culture des soins palliatifs, de l’accompagnement en fin de vie irrigue l’ensemble de la prise en charge des patients », a déclaré la ministre de la Santé en inaugurant lundi à Paris l’Observatoire national des conditions de la fin de vie et des pratiques d’accompagnement.
Créé selon les recommandations de la mission Leonetti sur la fin de vie, l’Observatoire est situé dans les locaux de la fondation Œuvre de la Croix Saint-Simon, à l’hôpital des Diaconesses.
( Quotidien du Médecin du 23 février)
Que peuvent donc penser de cette création étatique les médecins qui travaillent tous les jours, dans la plus grande discrétion et les mains dans le cambouis, avec des malades en fin de vie ?
••• On peut prévoir un autre observatoire : 
Le Conseil économique, social et environnemental publie un avis sur la pédopsychiatrie en France. L’essentiel de ses propositions vise à améliorer le repérage et la prise en charge des troubles psychiatriques de l’enfant et de l’adolescent ( Qdm 23 février 2010)) >> .
lL FAUT cerner au plus vite les possibles déviances psy des enfants et adolescents, ceux par exemple qui, à 12 ans, rouent un prof et sont renvoyés chez eux… pas de vague. Ceux qui jouent de l'Opinel facilement en cour de récréation, qui extorquent de l'argent à des plus jeunes et sont seulement sermonnés, mais rarement par leurs parents
••• Soyons fastueux: un dernier observatoire pour…
Éviter l’inhalation d’aliments par les moins de 4 ans ( après, ce n'est pas grave, n'ont qu'à faire attention, m'enfin !)
Alors qu’il existe une signalétique sur le risque d’inhalation de petits objets par les enfants, le danger lié aux aliments est moins mis en exergue. Et pourtant, constatent les médecins de l’Académie américaine de pédiatrie, les moins de 4 ans risquent davantage de porter à la bouche des aliments que des jouets.
Pour eux des recommandations devenaient nécessaires, tout en précisant que l’ennemi public n° 1 s’appelle le hot dog, qui se moule sur les voies aériennes supérieures. Il est suivi de près par le pop-corn, le raisin et les noisettes, noix et cacahuètes.
L’Académie propose deux ordres de recommandations. Elle suggère, à visée des industriels, que des mises en garde soient apposées sur les emballages d’aliments concernés ; la modification de la forme des aliments dangereux ; la création d’un registre national des accidents d’inhalation alimentaire
( QdM encore).
On a pu remarquer que les très nombreuses mises en garde ( à vous et aux autres) contre n'importe quels accidents ou incidents de la vie n'ont jamais empêché quoi que ce soit, les recommandations abondent en un rabâchage permanent. La perte de l'autorité parentale d'abord, les négligences éducatives, familiales ou scolaires, le laisser-aller permissif des autorités politiques ( sauf en périodes électorales), tout laisse à craindre que perdurent accidents, incidents… et recommandations.
Dr G. Nahmani

26 au 28 février 2010
Le dessin de Cécile Bour: Traction animale

1er mars 2010
Indispensable rencontre LEM 642
L’orientation dominante au cours des études secondaires des candidats étudiants en médecine est résolument scientifique. L’enseignement de la médecine aux programmes théoriques et scientifiques pléthoriques ne laisse guère de place à d’autres disciplines qui se situent d’avantage du côté des sciences humaines que des mathématiques, de la physique et de la biochimie.
Et pourtant, se poser quelques questions simples sur les raisons pour lesquelles et comment on soigne les autres ne sont pas inutiles aussi bien avant que pendant et après s’être lancé dans l’aventure bien étrange d’y consacrer sa vie.
Il est à la mode d’évoquer un peu partout la perte de sens de notre existence.
C’est justement à une recherche de sens dans notre domaine de la santé que cette LEM “La philosophie de la médecine” convie ses lecteurs.
Bonne lecture, et plus encore que jamais, car le sujet nous concerne absolument tous, qui que vous soyez, osez réagir. Ce site est fait pour cela !
Dr F-M Michaut

2 mars 2010
Docteur Faust encore et toujours
La LEM 641 Bien vieillir montre qu’en grande partie, l’état de vieillesse est une construction culturelle. Les dernières découvertes scientifiques ont mis en évidence la plasticité du cerveau et la neurogénèse à tout âge (hors maladie de la dégénérescence). Souffler une bougie de plus par an n’est pas synonyme de mauvaise santé.
Via les dernières découvertes en génétique, voilà de quoi apporter du grain à moudre à la notion d’âge de santé encore bonne proposée ici par le Dr F-M Michaut.
En l’état actuel des connaissances scientifiques, il est possible, en analysant le génome de quelqu’un, de déterminer à quel rythme son organisme va se détériorer. Une étude de l’université de Leicester et du King’s College au Royaume Uni vient de montrer que certaines personnes ont une prédisposition génétique à vieillir plus rapidement que d’autres au même âge.
Causes et conséquences : ceux qui vieillissent plus vite biologiquement que d’autres au même âge sont plus exposés aux maladies liées à l’âge, comme les maladies coronariennes.
Cette accélération du vieillissement observée chez certains individus serait du aux télomères, situés à l’extrémité des chromosomes. Ils sont censés raccourcir au fur et à mesure que l’on avance en âge. L’étude publiée dans la revue Nature Genetics montre que l’activité de la télomérase serait différente d’un personne à une autre. Nilesh Samani, professeur de cardiologie à l’université de Leicester, qui a dirigé l’étude commente cette découverte pluridisciplinaire en ces termes : « Nous avons découvert que les individus porteurs d’une certaine variation génétique avaient des télomères plus courts, c’est-à-dire qu’ils paraissaient biologiquement plus vieux. »
Même écho du côté de Tim Spector, professeur de génétique du King’College: « Les gens génétiquement prédisposés à vieillir vite vieilliront encore plus rapidement s’ils ont exposés à des conditions environnementales néfastes tels que le tabagisme, l’obésité ou le manque d’exercice physique. »
Cette découverte permettrait la mise au point de tests biologiques susceptibles de déterminer la probabilité qu’à un individu de vieillir plus vite que ses congénères du même âge. Dans la philosophie de l’être médecin, l’idée semble acceptable. Si l’on améliore la médecine et la psychologie environnementale, pourquoi pas ?
Mais on ne peut s’empêcher de frémir aux éventuelles dérives éthiques. Imaginons un scénario catastrophe. Que ce genre de dépistage soit fait dès le berceau à des fins utilitaristes ! Ce serait la stigmatisation de groupes d’individus génétiquement cernés voire modifiés par des manipulations scientifiques que n’auraient pas reniées Aldous Huxley s’il écrivait aujourd’hui Le Meilleur des Mondes. Dès la prime enfance, des groupes d’individus que le hasard a fait naître avec une télomérase déficiente, au lieu de mener une enfance insouciante, seraient dès le départ astreints à une hygiène de vie peu épicurienne, et à un entraînement physique digne des Marine‘s américains pour ne pas coûter cher à la collectivité en tombant malade.
La frontière entre le darwinisme biologique et le darwinisme social risque fort d’être une passoire. Mieux vaut encore camoufler sans complexe son ADN déficient par le jeunisme !
Nicole Bétrencourt
Sources:
Steve Connor, certains Vieillissent vite, d’autres pas, Courrier International du 25 février au 3 mars 2010


3 mars 2010
Eurosthétoscopie
Un de nos gros défauts nationaux n’est-il pas de regarder uniquement ce qui ne se passe pas à notre goût chez nous en matière de santé ?
Alors un petit tour rapide dans différents pays partageant avec nous l’Euro n’est pas sans intérêt.
Au Portugal ( Diaro de noticias, Lisbonne), du fait du manque de médecins, des patients sont amenés à faire la queue dans des centres de soins pendant toute la nuit pour obtenir juste un rendez-vous de consultation. Dans le même pays ( selon Visào ), les hôpitaux publics et les hôpitaux privés s’arrachent les praticiens à prix d’or, des médecins de la fonction publique n’hésitant pas à quitter leur statut, comme cela vient de leur être permis, pour signer des contrats en même temps dans ces deux types d’hospitalisation d’égale importance.
En Grande-Bretagne, The Daily Telegraph a mené une enquête. Il n’est pas rare, même près de Londres, qu’il n’existe qu’un seul et unique médecin généraliste de garde pour 600 000 habitants. Le National Health Service ( système de santé publique ) subit des reproches. Un médecin généraliste remplaçant allemand est accusé de la mort de deux patients, en invoquant comme défense sa faible maîtrise de la langue britannique.
En Grèce, ce sont les retombées de la crise économique du pays qui éloignent les patients des cabinets médicaux. Selon le journal Ta Nea d’Athènes, les médecins doivent imaginer des facilités de paiement pour continuer à travailler, leur chiffre d’affaire ayant diminué de 20% en 2009. Paiements échelonnés, offre d’une consultation gratuite pour trois consultations payées, tout est utilisé pour inciter le public à ne pas renoncer aux soins médicaux et chirurgicaux.
Trop par si, pas assez par là, rien n’est simple dans la difficile entreprise de soigner ceux qui en ont besoin. A méditer par nos stratèges en chambre, ou dans leurs bureaux, si volontiers adeptes du simplificateur faut qu’on ou de l’expéditif y-a qu’à.
Sources : Courrier International n° 1007 et 1008

4 mars 2010
Internet, transparence et confiance
 << La tyrannie de la transparence >> affiche la couverture du Courrier international du 25 février au 3 mars 2010 en ajoutant en sous-titre : << Faut-il tout montrer ? >>. Il est vrai que de tous les côtés de notre vie quotidienne, y compris dans les complexes relations entre les soignés et les soignants, la demande de tout voir, tout savoir et tout comprendre est de plus en plus fortement exprimée. Philippe Thureau-Dangin, dans son éditorial, montre l’émergence récente de cette exigence : << Bienvenue dans la génération transparente ! >>.
Il est évident que les possibilités, inouïes auparavant, d’investigation offerte dans tous les domaines par la Toile contribuent à cette obsession aux relents quelque peu puritains.
L’attitude pour le moins réservée du public vis à vis du comportement à adopter au cours de la dernière pandémie, en est une illustration sans doute préoccupante pour les responsables des politiques de santé collective.
Cependant exiger toujours plus de transparence a un corollaire inévitable. Celui de réduire de plus en plus la confiance sur laquelle sont assises un grand nombre de relations humaines, y compris dans le domaine de la finance et de l’économie en général.
Faut-il rappeler ici que chacune de nos LEM répète sans se lasser la nécessité vitale, en matière de santé, de << retrouver la confiance >> ?
Alors la transparence, oui, mais pas quand elle détruit toute relation de confiance, ou que sa quête affichée n’est utilisée que pour mieux tromper... notre confiance.
Dr F-M Michaut

5 au 7 mars 2010
Le dessin de Cécile Bour: Le tic automatique du moment

8 mars 2010
Du slogan national à la réalité LEM 643
Le grand danger, mal conjuré par des journées à thème comme celle de la femme aujourd’hui, est la perte accélérée de l’attention portée aux autres, noyés et isolés que nous sommes dans un monde de machines.
A quelques jours d’une échéance politique nationale - que d’autres en Irak n’ont pas hésité à honorer hier en votant au péril de leur vie - ce sont nos grands principes fondateurs qu’il faut interroger.
Françoise Dencuff le fait avec courage et lucidité dans la LEM 643 << Liberté-Egalité-Fraternité >>. Ecoutons-là.
Dr F-M Michaut

9 mars 2010
La dictature de la psychiatrie étasunienne
La médecine du corps est devenue mondiale. Partout, dans la mesure où le niveau économique le permet, une pneumonie ou un cancer de la thyroïde seront diagnostiqués et traités de la même manière.
Il en est tout autrement dès que l’on aborde les conceptions de la psychologie et de la psychiatrie. Le cadre culturel en rend les manifestations cliniques extrêmement polymorphes selon les groupes auxquels nous appartenons. L’éthnopsychiatrie l’a bien établi.
Aux États-Unis est né, sous l’égide de l’Association des psychiatres américains (APA), il y a un demi siècle, le DSM ( Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux ). Conçu comme un outil uniquement descriptif, afin d’échapper à toute référence théorique ( comme la psychanalyse, par exemple), il ne devrait servir que d’outil pour mener des études épidémiologiques et, ou, pharmaceutiques, en constituant des groupes homogènes de patients.
Or, peu à peu, au fil de son utilisation dans des publications à visée scientifiques largement propulsées par l’industrie pharmaceutique, le DSM est devenu un instrument de diagnostic. Le psychiatre se contente de relever les symptômes de son patient et de consulter le DSM qui lui impose un diagnostic. Le monde psychiatrique a réagi mollement, finalement bien content de trouver un auxiliaire d’allure objective et scientifique.
Quand ce diagnostic, par exemple celui de dépression majeure ou de stress post-traumatique conduit à la prescription de telle molécule produite par l’industrie pharmaceutique mondiale, on comprend la nécessité de persuader le monde entier de l’universalité de l’étiquette diagnostique.
Ce sont les seuls psychiatres de l’APA qui déterminent ce qui est normal et ce qui est pathologique, ce qui doit être soigné et ce qui ne doit pas l’être. C’est la seule vision américaine de la pathologie mentale qui est ainsi véhiculée par et avec les fabricants de médicaments, et qui colonise peu à peu toute la planète.
Il n’est pas utile d’insister sur les dangers d’un tel impérialisme pour tous les pays du monde qui se voient imposer des valeurs psychologiques qui ne sont pas, et ne peuvent pas être, les leurs.
Alors, réjouissons-nous quand la presse anglaise et américaine en parle ( Courrier International du 4 au 10 mars 2010 ).
Puissent nos psys d’ici sortir enfin de leurs enceintes doctrinales aussi fermées que des harems, et oser secouer avec la communauté médicale, dont ils font partie, ce joug si destructeur de toutes nos richesses culturelles locales.
Où sont passées les brillantes écoles psychiatriques germaniques et françaises qui ont eu un tel rôle dans lea construction de cette branche de la médecine? Diluées intellectuellement dans le grand marché mondial des psychotropes ?
Ne perdons jamais de vue ce que fut pendant si longtemps, et dans l’indifférence internationale quasi générale, la psychiatrie soviétique.
Dr F-M Michaut

10 mars 2010
Cuisine législative à la sauce italienne
Un décret signé par Mme Martini, secrétaire d’Etat à la santé de la République italienne, vient d’être publié au Bulletin officiel italien. Il agite les restaurateurs d’Italie.
Force est de constater que ce décret est insolite.
Pendant un an, il sera interdit aux restaurateurs de servir des plats contenant des produits chimiques tels que des additifs, des gélifiants et des gaz cristallisants. Sale temps pour la cuisine dite moléculaire directement visée dans ce décret.
Alors, qu’est ce que la cuisine moléculaire ?
C’est de la cuisine dite déconstructive. Elle optimise les réactions chimiques en utilisant des substances qui s'opèrent par les mélanges, les cuissons, les tailles, les macérations.
Ainsi, un sorbet peut-être fabriqué instantanément en plongeant des jus de fruits dans l'azote liquide, et reproduit à l’identique sans aucune étude ni savoir-faire culinaire. Avec ce décret, c’est la première fois qu’une institution politique s’immisce dans le débat culinaire. C’est d’abord l’argument de la dangerosité scientifique avérée de certaines substances pour modifier la structure des aliments qui a été avancé par le secrétariat d’état à la santé. Certains additifs sont nocifs pour la santé, d’autres font l’objet de rapports de santé controversés, et d’autres sont inoffensifs. Mais ce qui est insolite dans ce décret, ce sont les motifs culturels consignés: « les plats de la cuisine italienne ne nécessitent aucun additif car issus d’une production agricole de tradition » et le texte de préciser que ce « décret prétend garantir la sécurité des aliments servis à nos concitoyens dans la restauration » .
Si l’interdiction est levée, les restaurateurs devront indiquer la présence et la nature des additifs présents dans les plats de nouvelle cuisine.
Colère à l’italienne. Certains restaurateurs adeptes de la nouvelle cuisine ont invoqué les dangers de l’huile d’olive à haute température, et ont rappelé que les chefs français ont été les premiers à utiliser des alginates et des hydrogènes interdits dans ce décret.
Mme la secrétaire d’état à la santé a rappelé qu’en Italie la cuisine a d’abord pour but de « consolider le patrimoine gastronomique italien et non de la décomposer » .
Renouer avec les traditions culinaires fait partie des plaisirs de la vie, et manger des bons petits plats, c’est bon pour le moral.
À consommer avec modération comme le préconise Jean Gastaldi dans le Bonheur d’aimer : « Le bon vivant n’est pas celui qui mange beaucoup, mais celui qui goûte avec bonheur à toutes les formes de la vie. »
Nicole Bétrencourt
Sources :
Marianne du 6 au 15 mars 2010.
Périco Legasse, La cuisine moléculaire interdite en Italie
Danger Santé: les additifs alimentaires.
http://www.danger-sante.org/category/additifs-alimentaires/


11 mars 2010
Service médical rendu, non merci
Une fois encore deux cents médicaments de prescription médicale courante vont voir, en avril, leur taux de remboursement par l’Assurance maladie chuter de 35% à 15%. Ce qui veut dire qu’un assuré social qui n’a pas les moyens de s’offrir une assurance personnelle complémentaire devra sortir de sa bien modeste poche 85% du prix de ces remèdes. Faut-il rappeler aux non médecins que tous les médicaments doivent justifier d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par le ministère de la santé, au vu des dossiers d’expérimentation prouvant la non toxicité et l’efficacité clinique de ces molécules ?
Justifier le désengagement financier de la Sécurité Sociale dans ce qui touche les soins les plus habituels, en le transférant aux seuls assureurs complémentaires ou aux citoyens, a nécessité un bien curieux détour. Celui, non pas d’une orientation purement économique de notre sécu, mais d’un prétexte d’allure scientifique. Il s’agirait tout simplement d’un service médical rendu insuffisant.
Cette analyse émane-t-elle d’études effectuées auprès des prescripteurs, qui sont quand même placés au mieux pour juger pour quels raisons ils ont prescrit tel ou tel produit, et s’ils ont obtenu le résultat escompté ? A-t-on demandé aux patients s’ils sont satisfaits de la prise des médicaments en question pour améliorer leur état de santé ?
Pas du tout, c’est un groupe d’experts officiels qui a décidé souverainement qu’il y avait un service médical rendu insuffisant.
Ce ne serait pas le médecin par hasard qui pourrait être insuffisant même s’il prescrit les meilleurs médicaments du monde avec des indications parfaitement bien établies ?
Ce ne serait pas le système d’expertise lui-même qui est fondamentalement insuffisant pour juger de la qualité d’un traitement sans tenir compte de la qualité du médecin comme du patient ?
Source : Quotidien du médecin, 3 mars 2010
Dr F-M Michaut

12 au 14 mars 2010
Le dessin de Cécile Bour: Cher vieux patient

15 mars 2010
Pour ne pas faire d'histoires, faisons un peu d'histoire LEM 644
Une courte et vivante remise en perspective historique de la médecine que nous connaissons est un remède contre une glorification abusive d’un passé bien imparfait.
Perte de temps pour nous les obsédés de la performance, du rendement immédiat, de la productivité ?
Certainement pas, juste un recadrage pour mieux vivre notre présent au lieu de nous complaire dans une nostalgie démotivante.
Lire la LEM 644 de Cécile Bour - qui sait aussi nous régaler chaque fin de semaine ici d’un de ses dessins humoristiques - intitulée : << Le médecin à travers les âges >>.
Dr F-M Michaut

16 mars 2010
Eloge implicite du rien qui dépasse
Il est courant de dire que le génie et la folie sont les deux faces d’une même pièce. Les auteurs d’une étude anglaise sous l’égide du King’s College (Londres) et de l’Institut Karolinska (Stockholm) s’est attachée à relier les niveaux de performance scolaire avec les pathologies psychiatriques.
Et il est bien connu que lorsqu’on cherche à démontrer quelque chose auquel on croit, on arrive forcément à le faire. Donc pour les auteurs de cette étude plus vous êtes géniaux (les hommes surtout) et plus vous êtes timbrés, en l’occurrence vous avez un risque majeur de troubles bipolaires. Par contre si vous êtes idiots (et là personne ne précise le sexe) vous êtes plus exposés à la schizophrénie.
Voilà chers parents, surtout ne vous réjouissez pas d’avoir des gamins surdoués.
En quoi cette étude peut-elle apporter quelque chose si ce n’est encore une fois de stigmatiser les « hors normes ». Soyez moyens, pas un cheveu qui dépasse, de bons petits élèves qui ne remettent jamais en cause ni l’intelligence des enseignants, ni l’autorité. Oui, ce genre d’étude n’a aucun intérêt sauf peut-être de réfléchir à ce qui peut rendre des enfants un peu plus ou un peu moins intelligents malades.
Quelques raisons en vrac : un peu plus lucides de la folie du monde, un peu moins susceptibles d’être manipulés, un peu plus sensibles au rejet dans une société avide de performance….
Bref peut-être pourrait-on d’abord repérer la paille dans notre œil plutôt que la poutre dans l’œil de nos chers petits.
Dr Françoise Dencuff

17 mars 2010
Attention, les généraöistes sortent de leur caverne
A la une du Jim.fr du 12 mars une petite phrase particulièrement méprisante : les médecins généralistes ont besoin d’amour.
Au lendemain de la grève des généralistes (particulièrement suivie dans certaines régions en France) le compte rendu fait par ce journal, pourtant destiné au professionnels, est on ne peut plus désolant.
Il est clair que les mots d’ordre concernaient la revalorisation tarifaire des actes mais selon l’auteur de l’article (ainsi que les témoignages parus sur le site internet du Monde) cette revendication dissimulerait un profond sentiment de manque de reconnaissance.
C’est le moins qu’on puisse dire. Peut-on croire un seul instant que l’augmentation de 1€ va pouvoir changer la vie du généraliste ? Oui votre toubib en a ras le bol ! Mais il n’attend pas de l’amour comme une midinette à la veille de son premier baiser. D’ailleurs attend-il quelque chose ? Pas du tout, il commence simplement à réaliser à quel point les gouvernements successifs et même les syndicats se sont royalement fichus d’eux (oups ! rien à voir avec la royalitude !).
Le généraliste ne quémande pas un peu d’amour, il sort enfin de sa caverne pour dire calmement que trop c’est trop.
Le généraliste ne veut pas qu’on l’aime, il demande simplement ce qui lui est dû. Il ne vendra pas son âme pour 1€ symbolique mais il refusera désormais (peut-être) d’être le bouc émissaire d’une société malade.
Il refusera le totalitarisme des grands assureurs et des économistes. Et pas seulement pour lui mais aussi pour le système de santé que les états préparent à leurs malades.
Vous les étudiants, les spécialistes, oserez-vous enfin réaliser que sans les généralistes vous auriez bien du mal à bosser ? Le corps entier des médecins pourrait-il enfin prendre conscience du danger et réussir à devenir confraternel ?
Dr Françoise Dencuff

18 mars 2010
Candidatures au prix Nobel de la paix
Le comité chargé de l'attribution du prix Nobel de la paix, devra examiner cette année le nombre record de 237 candidatures, soit 32 de plus que l'année précédente. Alors que l'année 2009 avait compté 205 candidatures, ce sont cette année 199 individus et 38 organisations qui sont en lice pour le prestigieux titre. Yahoo.fr - 11 mars 2010.
Que des organisations et des individus le méritant soient proposés ( par qui ?) pour toucher le pactole semble assez évident.Il serait intéressant de savoir comment se déroule le parcours de << combattant pour la Paix >>
et il serait aussi judicieux qu'Exmed se propose (1) ou soit avancé (2) : en effet, très méritants, nous prônons régulièrement :
- la PAIX entre les différentes classes médicales,  
- la PAIX entre les binômes que sont le Patient et le Médecin, en souhaitant un meilleur accueil, une plus grande compréhension et meilleure approche des problèmes de santé du patient mais aussi des problèmes des soignants qu'il faut savoir respecter pour être soi-même mieux compris et, osons-le dire, << aimé >>. 
Nous demandons régulièrement aux Instances nationales à la Santé ( de tous ) dédiées de cesser de houspiller le corps médical, de le critiquer, de lui chercher frénétiquement des noises, de réussir à saper les bonnes volontés, de nier le travail exemplaire de la plupart des soignants, de tous les soignants, quelles que soient leurs attributions.
Être occupés à traiter, à vouloir soulager, à aider lorsque l'indicible moment de la FIN arrive, n'est-ce pas plus VRAI que toutes les palabres, les rodomontades et les discours agressifs semant la discorde et l'incompréhension, toutes péroraisons dont sont coutumiers les Responsables qui dirigent nos vies ?
EXMÉDITONS l'ancien adage << Paix sur Terre aux rares Hommes de bonne volonté ! >>
Dr G.Nahmani
(1) Cette proposition de candidature n’engage que l’auteur de ce Coup d’Oeil. NDLR
(2) Absolument aucune chance possible non plus. NDLR


19 au 21 mars 2010
Le dessin de Cécile Bour: Quand vient le printemps

22 mars 2010
Témoignage sans fard LEM 645
Donner une possibilité d’expression en toute liberté à un des médecins lecteurs de ce site répondant à une de nos LEM, c’est un luxe que nous pouvons nous et vous offrir.
Voici la LEM 645 de Jean-François Huet, médecin anesthésiste libéral, au titre sans équivoque << De quoi et de qui libérer les médecins ?>>.
Bonne lecture à tous, et, vous aussi ré-agissez.
Dr François-Marie Michaut

23 mars 2010
Presque inaperçu
Pour la première fois, la mortalité par paludisme ( le plus grand tueur par maladie transmissible de la planète ) a diminué dans certains pays d’Afrique et d’Asie du sud est ( Source France Info ). Un enfant en meurt toutes les 30 secondes en Afrique, et, dit l’OMS, entre un et trois millions d’humains en trépassent chaque année sur la planète.
Les efforts pour développer un vaccin seraient, enfin, en bonne voie.
Mais, finalement, la cause de cette très heureuse régression est beaucoup plus prosaïque. C’est l’argent. Argent pour acheter des médicaments pour la prévention et les soins, bien entendu. Mais aussi, et peut-être surtout, pour acquérir des moustiquaires imprégnées d’insecticide, même si cela fait hurler nos verts enfants gâtés.
Avec, bien entendu de grandes disparités nationales, selon les choix politiques préférentiels des dirigeants.
Pendant que la France passait au peigne fin les subtilités d’une élection régionale boudée par la moitié de ses citoyens, les 32 millions d’américains dépourvus de toute assurance contre la maladie ont vu se lever, avec un vote du sénat très serré, un horizon jusqu'alors bien inquiétant pour eux.
Puissent nos amis américains être plus avisés que nous et savoir ne pas tomber dans les effets pervers des systèmes d’assurance envahissants dont nous souffrons ici.
Dr F-M Michaut

24 mars 2010
Quand les médecins disparaissent
Démographie médicale : des chiffres inquiétants ( Art. paru le 17 mars 2010 dans "Actualité de la semaine en rhumatologie)
Le Conseil national de l’Ordre des médecins vient de publier la 3ème édition de son Atlas de la démographie médicale. Premier constat : le nombre de médecins continue de diminuer en France. Il est passé de 203 855 praticiens en exercice en janvier 2008 à 199 736 en 2009, soit une baisse de 2 % en un an. L’explication est simple : le nombre global de médecins retraités augmente de 5,2 % tandis que, dans le même temps, celui des nouveaux arrivants ne croît que de 1,2 %. Conséquence directe : on observe un vieillissement de la population médicale.
Médecins et patients vieillissant de concert, (parfois même avec néoplasies), on finira par avoir de vieux médecins pour traiter les vieux maux des vieux patients. Mais, si le nombre de jeunes confrères continue de baisser, comment et par qui seront suivis les vieux MG ou SPÉ ? Devront-ils se résoudre à consulter des confrères hospitaliers, ceux-là même auxquels ils auront reproché silencieusement leur arrogance, vraie ou supposée, le mépris souvent caché par des sourires convenus et une confraternité douteuse ?
Amenés à consulter les jeunes arrivés sur le terrain, n'auront-ils pas tendance eux-mêmes à affronter ces derniers avec une certaine morgue ( brr) ou condescendance, prétextant une expérience si ancienne à laquelle il est bon de se raccrocher ?
L'éternel conflit des générations si classiquement noté entre parents et enfants, se constate aussi chez les médecins, la Confraternité affichée étant une vérité…ondoyante: " je t'aime, moi non plus…"
Lucide, envisageant depuis toujours une FIN, au début lointaine, à présent plutôt proche, le VIEUX se demande QUI choisir pour suivre après lui son conjoint(e), et j'imagine volontiers les confrères vieillissants se poser les mêmes questions: chacun de nous, médecins, dépend, pour sa santé, du bon vouloir et du savoir de  quelqu'un d'autre, souhaitant trouver alors chez ce dernier ce qu'il aura toujours affirmé, exagération fréquente, avoir dispensé amplement pendant sa carrière !
Avec le Temps, va, tout s'en va
Dr Gabriel Nahmani

25 mars 2010
Mac Do & C° chez les toubibs
De curieux oiseaux ont fait leurs nids au MEDEC, le salon annuel des médecins à Paris. Ils ont pour nom Coca-Cola, Mac Do, Mac Cain et bien d’autres. Pour Le Parisien (19/03/10) les industries agro alimentaires draguent les médecins.
Il est évident, n’est-ce pas, que : frites + hamburger+ soda = alimentation équilibrée. C’est ce qu’essaient désespérément de marteler les jolies commerciales. Parce qu’il est évident que la pilule passe mieux si elle présentée par une pin-up.
Les médecins présents sur le salon renâclent, l’un d’entre eux s’insurge contre la présence de plus en plus constante des industries agroalimentaires dans les formations. Facile de s’insurger, mais que faisons-nous pour empêcher ce racket ?
Tous les médecins sont persuadés qu’il faut une bonne formation continue. Mais beaucoup ne veulent pas mettre la main à leur porte-monnaie.
Du coup, Big Pharma et sa cousine Big Miam Miam en profitent. Ce sont eux qui dépensent sans compter pour « former » vos toubibs.
Encore une fois, pour parodier une chanson célèbre, ce ne sont que des : Parole, Parole, Parole… Tant que nous n’aurons pas suffisamment conscience de l’importance de ce genre de << formatage >> nous continuerons à être les esclaves de notre radinerie.
Remarquez, bientôt nous n’aurons plus à nous en faire, puisque le salariat semble être l’eldorado des jeunes générations. La formation sera alors dispensée gracieusement par… les mêmes, mais c’est l’État qui paiera !
Dr F.Dencuff

26 au 28 mars 2010
Le dessin de Cécile Bour: Avec les yeux de la télévision

29 mars 2010
Epidémie déshumanisante LEM 646
Le texte de Max Dorra, écrivain et professeur de médecine interne à Paris, peut être publié sur Exmed, grâce à l’autorisation de l’auteur.
Ce papier paru initialement dans le Monde m’a été signalé par Christiane Kreitlow, psychologue particulièrement intéressée par les phénomènes de harcèlement et de distorsion des relations humaines dans le monde du travail avec le commentaire suivant : << la prose d'un confrère pour lecture - étrange et pertinent >>.
J’ai alors pris contact d’abord par mail, puis par téléphone avec Max Dorra, afin d’obtenir l’autorisation de publier ici son article. Toute une série d’échanges de travail aussi passionnants que pleins d’humour s’est alors produite.
Décrire l’étrange pathologie de la perte grandissante de l’estime de soi, source fondamentale de souffrance au travail comme dans la vie privée, est bien une oeuvre de clinicien ne s’arrêtant pas aux symptômes. De << spécialiste du général >> pour paraphraser une formule de notre amie Françoise Dencuff.
Le faire de cette façon subtile et sans avoir l’air d’y toucher est bien un travail fouillé d’écrivain. Pourquoi ai-je pensé à Jonathan Swift ?
Alors, lisez la LEM 646, et n’hésitez pas à répondre à Max Dorra.
Et, si vous y avez pris goût, poursuivez donc avec << Quelle petite phrase bouleversante au coeur d’un être ? Proust, Freud, Spinoza >>, éditions Gallimard.
Pour les curieux, il est possible d’en savoir encore un peu plus en suivant ce lien.
Dr François-Marie Michaut

30 mars 2010
Proximisme?
Nous fûmes simplement médecins (généraliste ou spécialiste), puis, pour les non-spécialisés, Médecin omnipraticien ( << Le médecin omnipraticien, qu'on appelait jadis le médecin de famille, et qui reste le vrai soutien de la santé publique >> , Biot, Politique de la santé publique, 1933, p.37).
On nous affubla ensuite de différents autres titres: 
Médecin-traitant,
puis de nouveau Médecin de famille, 
puis Médecin référent, 
mais toujours, enfin depuis 1960, médecin conventionné, traduisez entièrement soumis à la tutelle du pouvoir en place.
D'aucuns, ici même, ont proposé " l' Être MÉDECIN"…
Pour ne pas craindre et hâter la mort de la médecine, (il y a des médecins… légistes pour cela), on décide de prendre à bras le corps la souffrance des unes et des autres appellations en nous reconnaissant comme << médecins proximistes >>. Pardon, de proximité. Il y a pourtant toujours eu, dans chaque ville, des médecins de quartier, tout proches, vite sollicités et rapidement obtenus, suivant pendant longtemps des générations de patients, des très âgés aux derniers nouveau-nés. La proximité existait déjà, fallait-il la redécouvrir aujourd'hui ?
Rappelons ce que souhaitait Claude Bernard en 1878:
<< Un médecin ne saurait se borner à prescrire sèchement à son malade ce que la science lui permet de faire. Il a en outre des devoirs d'humanité à remplir (...). Le vrai médecin doit (...) guérir quand il peut, soulager quand il ne peut guérir et consoler quand il ne peut ni guérir ni soulager >> (Cl. Bernard, Principes de méd. expérimentale).
Quelques années avant, les Goncourt  se plaignaient déjà de l'évolution fâcheuse de l'art médical:  <<  Il n'y a plus ni médecine ni médecins à l'heure qu'il est, plus de médecin de famille et d'habitude, qui suive son malade. Le médecin est maintenant un homme qui ne se dérange plus, qui a son hôpital le matin (...) et qui (...) dans le bruit incessant du timbre annonçant une nouvelle visite et un nouveau louis, éreinté, effaré, ahuri par le tourbillonnement des maladies et des ordonnances, vous donne cinq minutes d'une consultation au petit bonheur ! >>   Goncourt, Journal, 1869
Médecin de proximité ou toute autre appellation, on peut affirmer que ce modèle existe toujours… avec certains praticiens seulement. Leur nombre risque d'augmenter, les médecins étant soumis à trop de sollicitations et de menaces, remarquablement promptes à saper l'enthousiasme des débuts. 
Dr G. Nahmani

31 mars 2010
<< Proximistes>> adulés
Non ce n’est pas...
L' Annonce faite à Marie , mais l'Annonce faite aux médecins de ville par le président de la France. Peut-être - selon des sources non vérifées - parce que certain nuage médico-actif d'origine exmédienne aurait survolé  l' Élysée, est annoncée ( ouvrez le ban) une << Grande concertation sur la Médecine de Proximité >>
<< Je sais les difficultés auxquelles les médecins se trouvent confrontés, une grande concertation va s'engager pour déterminer comment ces difficultés peuvent être résolues de façon structurelle. Le temps n'est pas aux rustines en la matière.>> S’exprimant mercredi 24 mars après le conseil des ministres, Nicolas Sarkozy a donc annoncé un nouveau chantier concernant la médecine de ville. Après la mission confiée en janvier au président du Conseil national de l'ordre des médecins sur la médecine libérale (1), ce nouveau chantier devrait logiquement concerner de très près les médecins de ville. « Depuis trois ans, l'essentiel de nos efforts ont porté sur l'hôpital et les personnels hospitaliers, le temps est venu d'attacher la même attention à la médecine de proximité », a déclaré le président de la République."
Nous sommes rassurés et heureux d'apprendre que, bien que vile piétaille, à défaut d'être optimistes, nous sommes reconnus comme… proximistes:
Fallait-il longtemps, si longtemps, aux différents monarques républicains qui nous dirigent pour qu'enfin, le dernier en titre prenne, enfin, conscience des difficultés qui accablent les professions de santé ?
Un constat (désenchanté): depuis bien des années, les concertations, les enquêtes, les promesses, les Grandes ou Hautes Études ( douleur, sommeil, dépression…) les remaniements ministériels se multiplient ( je sème à tout vent, dixit Larousse ?) et… perdurent les difficultés.
- Que savons-nous des résultats de la mission Legmann (1)…si elle est en cours, 
- Que restera-t-il de nos amours pour notre profession après cette énième concertation ?
Probablement, pas grand chose d'autre que des promesses, du verbiage bien édulcoré par les membres… concertés et si peu concernés, il y a tant d'autres domaines dits << prioritaires >>, d'autres chats dits << de santé publique >> à fouetter, d'autres élections à préparer en caressant les auditeurs dans le sens du poil afin d’en faire des moutons …
Dr G. Nahmani
(1) Michel Legmann, président de l’ordre des médecins, a été chargé en début d'année par Nicolas Sarkozy de créer une commission chargée d’élaborer un plan pour sauver la médecine libérale avant ... demain le 31 mars. Rapellons qu’un de ses membres, Monsieur Saout, représentant d’associations de malades, a accusé publiquement les médecins d’avoir détourné des fonds de l’assurance maladie pour acheter des jouets à leurs enfants. NDLR

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