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Auschwitz et le devoir d'intelligence

                                           2 février 2015

                                                                  

                                                         Dominique Blumenstihl-Roth

 lui répondre

Triste anniversaire que celui des 70 ans de la « libération» par l'Armée Rouge du camp d'Auschwitz.
Beaucoup de commémorations officielles, où tout le monde, ou presque, s'accorde à dire « Plus jamais cela ».
   Utile et indispensable rappel au devoir de mémoire, alors que les derniers témoins directs se font de plus en plus rares. Il faut cependant aller encore plus loin.


   Car, 70 ans après, qu'avons-nous retenu du drame ?
Les images en sont projetées sur les écrans de télévision, suscitant souvent l'indignation devant pareil crime.
D'autres au contraire, sont fascinés et seraient assez tentés de renouveler l'expérience, du côté des bourreaux, bien sûr.

C'est pourquoi la commémoration doit nécessairement se compléter d'un devoir d'explication. Trois questions s'imposent alors :

- Avons nous compris ce qu'est le nazisme ?
      - Savons nous exactement pourquoi le judaïsme était visé ?
      - Avons nous compris le sens de la Shoah ?

Plus que jamais, le devoir de mémoire doit s'accompagner d'un devoir d'intelligence pour saisir l'enjeu de la Shoah. C'était un projet démoniaque d'extermination du judaïsme caractérisé par le fait que c'est le peuple juif qui a reçu l'alphabet révélé à Moïse au Buisson Ardent. Exterminer un à un chaque porteur potentiel de cette connaissance, c'est anéantir le projet de la Création.
C'était cela, l'ambition de la « volonté de Puissance » face au Verbe.
Les Nazis ont ils réellement perdu la bataille ?

La question reste toujours posée, car l'antisémitisme n'a pas dit son dernier mot.
Le projet d'exterminer Israël est toujours d'actualité… si j'en crois les prétentions de certaines personnalités du Moyen-Orient.
Qu'est ce qui motive leur haine ?

Il existe un livre essentiel de Dominique Aubier Réponse à Hitler , écrit en 1979, qui explique le projet satanique des Nazis.
Et qui propose la réplique qu'il convient de lui infliger. Y compris aux néo-nazis qui semblent, de nos jours, retrouver certaines ardeurs.

Le temps est venu aussi de comprendre que le génocide hitlérien n'était pas une invention particulière à une époque historique récente. C'était la répétition de la tentative pharaonique de destruction bien connue dans Exode. Son programme ? Éliminer le peuple du Verbe afin d'imposer un projet d'éradication de la civilisation même. Il s'agit alors de nier le verbe, nier la Création, installer le régime du matérialisme pur où la pensée libre serait remplacée par l'esclavage et la servilité au service des Maîtres de la barbarie.

Et que penser de l'épisode de la Reine Esther qui, en son temps, il y a 2600 ans, conjura le génocide organisé par Assuérus, le roi d'Assyrie, et son ministre Hamman ? Etrange coïncidence que le mentor d'Hitler, son éditeur, et sans doute co-auteur de Mein Kampf, s'appelait précisément Aman. Troublante analogie de nom suggérant le lien transgénérationnel de la pulsion génocidaire ? (Lire à ce sujet : Le Code d'Esther, de Bernard Benyiamin, édition First).

Tout cela pourrait-il recommencer ?
Oui. Et très facilement. Car il ne suffit pas d'affirmer, comme le fait François Hollande, la main sur le cœur, que la République se porte garante de la sécurité des confessions. La même République, aujourd'hui magnifiquement solidaire des victimes, est soumise aux fluctuations de l'opinion, et nous savons bien qu'elle change 60 fois par minute. Qu'elle est capable du meilleur comme du pire, et que le pire vient aisément lécher les appétences politiques. L'indignation d'aujourd'hui ne garantit en rien le sentiment de demain.

Dès lors, il faut compter sur un acte de conscience supérieur, afin de produire l'antidote du crime. Le dénoncer, ce n'est pas suffisant. Car dénoncer l'horreur… c'est encore la montrer, sans y apporter de remède.

Le remède ? Ce serait d'accompagner les témoignages, les documentaires d'un discours où l'esprit ait sa place. Où le véritable enjeu soit expliqué sans détour : la haine viscérale hitlérienne, d'essence métaphysique, désirant anéantir le projet du Créateur pour lui substituer la tyrannie de la « Puissance ». Il faut avoir le courage de regarder du côté de la métaphysique pour comprendre l'ambition des nazis : projet satanique dont les historiens décrivent les processus, mais n'en détectent pas l'identité. Face au satanisme (oui, le mot doit être prononcé parce qu'il existe), la seule solution c'est de réaliser une puissante avancée spirituelle, où l'humanité renoue avec l'esprit.
On me dira que je vais chercher des explications dans la métaphysique et que ce n'est pas très rationnel. Je réponds que c'est avec beaucoup de rationalité et de méthode que les nazis ont exterminé leurs victimes. La méthode rationnelle qui croit détenir une explication de la Shoah ne fait que raconter les événements mais n'en donne pas la cause ontologique profonde.

Renouer avec l'Esprit. Je ne dis pas avec la Religion. Quelle qu'elle soit, toute confession n'est qu'une façon d 'interpréter cet esprit. Je précise bien : il nous faut renouer avec l'Esprit et ses lois.
Le retour à la connaissance des lois de l'Esprit, si longtemps jugée comme dépassée par la modernité ou hors de portée des cerveaux humains, me paraît être la seule garantie possible d'un avenir vivable.
Mais je n'ai entendu personne en parler à la télévision, parce que le mot « Esprit » fait peur.


  Pour que ces horreurs ne recommencent jamais, il est indispensable de comprendre enfin, avec son intelligence personnelle, le sens profond de la Shoah.

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Livres conseillés par l'auteur
Dominique Aubier :
Le cas juif
L'Urgence du Shabbat
Réponse à Hitler
 Dominique Blumenstihl
- Esther, la Délivrance d'Israël
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( Cliché Jipé )

Retrouver la confiance

 

Restaurer la conscience


Renforcer la compétence


Os court :

«Il y a un terrible problème avec le cerveau. L'intelligence n'est pas nécessairement garantie à la livraison de l'organe. »


Georges Raby ( journaliste et poète québécois)
Cette lettre illustre notre Charte d'Hippocrate.
Lien : http://www.exmed.org/archives08/circu532.html

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