Et maintenant ?

                                   11 juillet 2021

   

   Peu à peu, ce qu'a pu cacher, mieux qu'avec un masque, l'aventure collective de l'épisode covidien pénètre les esprits les plus alertes. Tout, absolument tout, sur fond dramatique de détérioration écologique irréversible de la planète, est remis en question.
   Continuer à croire que la seule solution raisonnable pour l'avenir est de recommencer comme avant, et avec encore plus d'intensité témoigne d'une robuste naïveté.

   La médecine a pu être grisée un moment par les acclamations populaires initiales. Nos sauveurs, pensez-donc ces bons sauveteurs, faut leur passer la main dans le dos. De quoi dynamiser les tentatives médicales de vouloir prendre la main sur toutes nos décisions au nom d'une compétence professionnelle qui a largement fait pschitt devant les fantaisies comportementales d'un minuscule virus. Sous la bannière prestigieuse de la science et des techniques son prestige s'est effondré. Son monolithisme quasi religieux a explosé, notre foi est en berne. Telle est la situation que nous vivons, nous ne savons plus à quel saint nous vouer, notre ciel est désert.

   Chaque jour qui passe montre qu'aucune proposition de vivre autrement notre existence d'humain en court sursis de disparition en quelques dizaines d'années ne surgit d'aucun pays. Rien, absolument rien ne vient «d'en haut». Inutile de se taper la tête sur les murs. Il reste une seule issue, aussi irréaliste peut-elle sembler aux yeux des plus rationnels d'entre nous. Du moins, ceux qui sont indiscutablement persuadés de l'être.
   Que chacun, dans sa petite ou grande sphère personnelle, utilise au mieux son intelligence pour agir afin que nous ne retombions pas dans les mêmes erreurs qui nous ont conduits à 2021. La science, toutes les sciences, mérite notre respect. Si nous en comprenons les limites, c'est à dire les méthodes d'investigation et les cloisonnements, la transdisciplinarité unificatrice se révélant impossible, nous n'en attendons plus de miracles de compréhension globale de la réalité.

Peut-on proposer de veiller particulièrement à un état d'esprit    dont nous sommes si friands dans bien des domaines ? Je veux parler, comme beaucoup de gens qui tentent de comprendre la balle que nous nous tirons dans le pied depuis si longtemps, de l'obsession de l'uniformisation. Parce que le vivant, animal, végétal, minéral est tout sauf uniforme. Exception faite des armées, et encore pas toujours, rien ne marche au pas.

   


Os court :
« La force de vie sacrée, invisible et puissante, contient la mémoire du passé et la vision du futur. Elle permet à la création de se manifester dans la matière ici et maintenant. »

Proverbe africain

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